Suiteau passage au stade 3 concernant l’épidĂ©mie du Covid-19, la direction de la Maison d’ArrĂȘt de Strasbourg informe les familles qu’à compter du 17 mars 2020, des mesures spĂ©cifiques sont prises concernant les parloirs : Les visites pour les parloirs sont maintenus, mais le nombre de visiteurs est limitĂ© Ă  1 personne par famille. Une seule personne par famille est autorisĂ© Une infirmiĂšre ĂągĂ©e de 34 ans a Ă©tĂ© violemment agressĂ©e par un dĂ©tenu, dimanche matin, Ă  la maison d’arrĂȘt de Nanterre Hauts-de-Seine. Ce dĂ©sĂ©quilibrĂ© incarcĂ©rĂ© pour meurtre a tentĂ© de l’égorger en utilisant une lame de rasoir. Il est 8h30 ce matin-lĂ  lorsque cette professionnelle de santĂ© fait sa tournĂ©e pour distribuer les mĂ©dicaments des prisonniers. La trentenaire est accompagnĂ©e d’une surveillante et les deux femmes entendent soudain des cris et de lourds coups portĂ©s sur une porte. Elles se rapprochent de la cellule de Rachid, 35 ans, un homme qui est incarcĂ©rĂ© depuis le mois de juillet dernier aprĂšs avoir commis un meurtre. Ce dĂ©tenu est suivi pour des soins psychiatriques et il est trĂšs agressif, explique la victime. Il y a quinze jours, il Ă©tait au quartier disciplinaire. Et au mois de mars, il avait annoncĂ© qu’il y a des balles qui se perdent en s’adressant au personnel soignant. » Les deux femmes attendent et le silence plane quelques minutes. La gardienne entrouvre la porte de deux centimĂštres pour parler avec le prisonnier. Le dĂ©tenu la repousse et saute sur l’infirmiĂšre, armĂ© d’une lame de rasoir. J’ai senti une griffure au niveau du cou et la surveillante s’est interposĂ©e. Il a tentĂ© de s’en prendre Ă  elle. Je l’ai frappĂ© sur l’épaule avec mon panier de mĂ©dicaments en lui hurlant de s’arrĂȘter. Et il s’est apaisĂ© avant de me demander ce que j’attendais pour lui donner son traitement », ajoute-t-elle. 
 Le Parisien
Chasse: la Diane chaurienne en assemblĂ©e. L’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de la Diane Chaurienne a eu lieu le 17 aoĂ»t Ă  la Maison des associations. Christian Bencimon a
Conditions de dĂ©tention Ă  la maison d’arrĂȘt de Fresnes le Conseil d’État estime suffisantes les mesures dĂ©jĂ  ordonnĂ©es par le juge des rĂ©fĂ©rĂ©s du tribunal administratif> Lire la dĂ©cisionL’Essentiel ‱ La Section française de l’Observatoire international des prisons SFOIP a demandĂ© au juge des rĂ©fĂ©rĂ©s du tribunal administratif de Melun, statuant selon la procĂ©dure de rĂ©fĂ©rĂ©-libertĂ© d’enjoindre Ă  l’administration de prendre un certain nombre de mesures d’amĂ©lioration des conditions de dĂ©tention Ă  la maison d’arrĂȘt de Fresnes.‱ Par une ordonnance du 28 avril 2017, ce dernier a partiellement fait droit aux demandes dont il Ă©tait saisi. La Section française de l’Observatoire international des prisons a donc fait appel de cette ordonnance devant le Conseil d’État en tant qu’elle ne faisait pas droit Ă  l’intĂ©gralitĂ© de ses demandes.‱ Par la dĂ©cision de ce jour, le Conseil d’État rejette cet appel. Il estime qu’il n’appartient pas au juge du rĂ©fĂ©rĂ© libertĂ©, qui est un juge de l’urgence dont les mesures doivent produire des effets Ă  brĂšve Ă©chĂ©ance, d’ordonner Ă  l’administration de prendre des mesures structurelles telles que la rĂ©alisation de travaux lourds ou l’allocation aux services judiciaires et pĂ©nitentiaires de la maison d’arrĂȘt de moyens supplĂ©mentaires. Il estime Ă©galement qu’il convient d’apprĂ©cier l’existence d’une atteinte grave et manifestement illĂ©gale Ă  une libertĂ© fondamentale justifiant le prononcĂ© de mesures de sauvegarde au regard‱ des moyens de l’administration et des mesures dĂ©jĂ  faits et la procĂ©dure La Section française de l’Observatoire international des prisons SFOIP a demandĂ© au juge des rĂ©fĂ©rĂ©s du tribunal administratif de Melun, statuant selon la procĂ©dure de rĂ©fĂ©rĂ©-libertĂ© art. L. 521-2 du code de justice administrative, d’enjoindre Ă  l’administration de prendre un certain nombre de mesures d’amĂ©lioration des conditions de dĂ©tention Ă  la maison d’arrĂȘt de une ordonnance du 28 avril 2017, ce dernier a ordonnĂ© diverses mesures tendant notamment Ă  l’amĂ©lioration de l’entretien et de la propretĂ© de la maison d’arrĂȘt, mais n’a pas fait droit Ă  l’intĂ©gralitĂ© des demandes dont il Ă©tait saisi. C’est donc dans cette seule mesure, sans remettre en cause les mesures dĂ©jĂ  ordonnĂ©es par le juge des rĂ©fĂ©rĂ©s du tribunal administratif, que la Section française de l’Observatoire international des prisons a fait appel de cette ordonnance devant le Conseil d’ dĂ©cision du Conseil d’État Par la dĂ©cision de ce jour, le Conseil d’État rejette cet commence par rappeler les dispositions de l’article 22 de la loi pĂ©nitentiaire du 24 novembre 2009, qui garantit Ă  toute personne dĂ©tenue le respect de sa dignitĂ© et de ses droits, ainsi que les obligations qui pĂšsent Ă  ce titre sur l’administration. Lorsque la carence de l’autoritĂ© publique crĂ©e un danger caractĂ©risĂ© et imminent pour la vie des personnes ou les expose Ă  ĂȘtre soumises Ă  des traitements inhumains et dĂ©gradants, portant atteinte de maniĂšre grave et immĂ©diate Ă  leurs libertĂ©s fondamentales, il rappelle que le juge des rĂ©fĂ©rĂ©s peut prendre des mesures de sauvegarde, dans un dĂ©lai de quarante-huit heures, afin de faire cesser cette mesures doivent en principe prĂ©senter un caractĂšre provisoire, sauf lorsqu’aucune mesure de cette nature n’est susceptible de sauvegarder l’exercice effectif de la libertĂ© fondamentale Ă  laquelle il est portĂ© atteinte. Le juge du rĂ©fĂ©rĂ© libertĂ© peut Ă©galement dĂ©cider de dĂ©terminer Ă  brĂšve Ă©chĂ©ance, dans une dĂ©cision ultĂ©rieure, les mesures complĂ©mentaires qui s’imposent et peuvent ĂȘtre trĂšs rapidement mises en Ɠuvre. Dans tous les cas, l’intervention du juge du rĂ©fĂ©rĂ© libertĂ© est subordonnĂ©e au constat que la situation en litige lui permette de prendre utilement et Ă  trĂšs bref dĂ©lai les mesures de sauvegarde nĂ©cessaires. Le Conseil d’État estime que les demandes de la SFOIP tendant Ă  ce qu’il soit enjoint au ministre de la justice de prescrire la rĂ©alisation de travaux lourds au sein de la maison d’arrĂȘt de Fresnes, d’allouer des moyens supplĂ©mentaires aux services judiciaires et pĂ©nitentiaires afin de dĂ©velopper l’offre d’activitĂ©s proposĂ©es aux dĂ©tenus, ou encore de prendre une circulaire de politique pĂ©nale, ne remplissent pas ces conditions il s’agit en effet de mesures d’ordre structurel, insusceptibles d’ĂȘtre mises en Ɠuvre et d’avoir des effets Ă  bref dĂ©lai. Elles ne peuvent donc pas ĂȘtre ordonnĂ©es en rĂ©fĂ©rĂ© des conditions de dĂ©tention en cellule, le Conseil d’État relĂšve l’existence d’un taux d’occupation de plus de 200 %, impliquant des encellulements Ă  trois, la prĂ©sence de nuisibles, ainsi que le manque de luminositĂ© et l’humiditĂ© des cellules. Il estime que ces conditions de dĂ©tention sont de nature Ă  porter atteinte Ă  la vie privĂ©e des dĂ©tenus et de les exposer Ă  des traitements inhumains et il juge que l’existence d’une atteinte grave et manifestement illĂ©gale Ă  des libertĂ©s fondamentales doit s’apprĂ©cier en tenant compte des moyens de l’autoritĂ© administrative compĂ©tente et des mesures qu’elle a, le cas Ă©chĂ©ant, dĂ©jĂ  prises. Il relĂšve notamment qu’en l’espĂšce, l’administration n’a pas la maĂźtrise du nombre de mises sous Ă©crou, qui dĂ©pendent de l’autoritĂ© judiciaire, et qu’elle a dĂ©jĂ  engagĂ© des mesures de dĂ©sinsectisation et de renouvellement du mobilier. Dans ces conditions, il juge qu’aucune atteinte grave et manifestement illĂ©gale Ă  une libertĂ© fondamentale ne peut ĂȘtre la mĂȘme maniĂšre, le Conseil d’État Ă©carte, au regard des moyens dont dispose Ă  court terme le chef d’établissement et des mesures dĂ©jĂ  engagĂ©es, la demande de la SFOIP tendant Ă  ce que soient rĂ©alisĂ©s des travaux de rĂ©novation des parloirs, d’amĂ©nagement des cours de promenade et d’équipement des salles d’ procĂ©dure de rĂ©fĂ©rĂ©-libertĂ© La procĂ©dure de rĂ©fĂ©rĂ© libertĂ©, prĂ©vue par l’article L. 521-2 du code de justice administrative, permet au juge d’ordonner, dans un dĂ©lai de quarante-huit heures, toutes mesures nĂ©cessaires Ă  la sauvegarde d'une libertĂ© fondamentale Ă  laquelle une administration aurait portĂ©, dans l'exercice d'un de ses pouvoirs, une atteinte grave et manifestement illĂ©gale. Pour obtenir satisfaction, le requĂ©rant doit justifier d’une situation d’urgence qui nĂ©cessite que le juge intervienne dans les quarante-huit heures.
Ceciest une page non officiel qui concentre toutes les informations sur Maison D'arrĂȘt De FRESNES de Maison D'arrĂȘt De FRESNES. Maison D'arrĂȘt De FRESNES. Siege social : 1 all Thuyas 94260 Fresnes. ActivitĂ©(s) : Ă©tablissements pĂ©nitentiaires. Directeur : Effectif : 1 personne(s) Code Naf : Siret : Contact : Tel1 : 0149843800. Email : Internet : Modifier - Supprimer * 2,99
L'article 9 de la loi du 30 octobre 2007 instituant un ContrĂŽleur gĂ©nĂ©ral des lieux de privation de libertĂ© CGLPL permet Ă  cette autoritĂ©, lorsqu'elle constate une violation grave des droits fondamentaux des personnes privĂ©es de libertĂ©, de communiquer sans dĂ©lai aux autoritĂ©s compĂ©tentes ses observations, de leur impartir un dĂ©lai pour y rĂ©pondre et, Ă  l'issue de ce dĂ©lai, de constater s'il a Ă©tĂ© mis fin Ă  la violation signalĂ©e. S'il l'estime nĂ©cessaire, le CGLPL rend immĂ©diatement public le contenu de ses observations et des rĂ©ponses prĂ©sentes recommandations ont Ă©tĂ© adressĂ©es au garde des sceaux, ministre de la justice. Un dĂ©lai de trois semaines lui a Ă©tĂ© imparti pour faire connaĂźtre ses observations. La rĂ©ponse reçue au terme de ce dĂ©lai est ci-aprĂšs visite de la maison d'arrĂȘt des hommes, dĂ©nommĂ©e grand quartier », du centre pĂ©nitentiaire de Fresnes, effectuĂ©e par douze contrĂŽleurs du 3 au 14 octobre 2016 a donnĂ© lieu au constat d'un nombre important de dysfonctionnements graves qui permettent de considĂ©rer que les conditions de vie des personnes dĂ©tenues constituent un traitement inhumain ou dĂ©gradant au sens de l'article 3 de la Convention europĂ©enne des droits de l' situation semble ĂȘtre le rĂ©sultat d'une Ă©volution relativement rĂ©cente, dans la mesure oĂč la visite du mĂȘme Ă©tablissement, rĂ©alisĂ©e en janvier 2012, n'avait pas conduit le CGLPL Ă  des constats La surpopulation, cumulĂ©e Ă  l'Ă©tat des locaux et au manque d'effectifs, ne permet pas une prise en charge respectueuse des droits fondamentaux des personnes Le niveau inacceptable de la surpopulation pĂ©nale entraĂźne des conditions d'hĂ©bergement indignesSi l'on observe l'Ă©volution de la population pĂ©nale hĂ©bergĂ©e dans l'ensemble du centre pĂ©nitentiaire de Fresnes sur une pĂ©riode de dix ans, la dĂ©gradation de la situation apparaĂźt de maniĂšre Ă©vidente et massive 200620072008200920102011201220132014201520161 9602 2752 2592 2652 3962 5662 5112 6122 7202 7692 989Sur la pĂ©riode, l'augmentation de la population pĂ©nale est donc supĂ©rieure Ă  52 %.Pour la maison d'arrĂȘt des hommes, le taux d'occupation moyen est de 188 %, mais cette moyenne recouvre d'importantes disparitĂ©s. La maison d'arrĂȘt est organisĂ©e en trois bĂątiments, dĂ©nommĂ©s division », chacune d'elles ayant une vocation propre et les spĂ©cificitĂ©s qui s'y premiĂšre division accueille le quartier des arrivants, le quartier d'isolement, l'unitĂ© dĂ©diĂ©e aux personnes dont l'infraction est liĂ©e Ă  une pratique radicale de l'islam ainsi que les lieux d'hĂ©bergement des personnes dĂ©tenues dont l'affaire a Ă©tĂ© mĂ©diatisĂ©e. Cette division hĂ©berge 614 personnes pour une capacitĂ© thĂ©orique de 386 places ; son taux d'occupation est donc de 159 %.La deuxiĂšme division, qui hĂ©berge des condamnĂ©s Ă  92 % dans une aile et des prĂ©venus Ă  plus de 70 % dans l'autre aile, compte 862 personnes dĂ©tenues pour une capacitĂ© thĂ©orique de 432 places ; son taux d'occupation est donc supĂ©rieur Ă  199 %.La troisiĂšme division hĂ©berge une proportion importante de personnes Ă©trangĂšres et les personnes dĂ©tenues qui travaillent en cellule ou en atelier ou qui suivent un enseignement ; elle compte 861 personnes dĂ©tenues pour une capacitĂ© thĂ©orique de 428 places ; son taux d'occupation est donc de 201 %.Les conditions d'encellulement se trouvent dĂšs lors trĂšs dĂ©gradĂ©es. Rappelons qu'Ă  Fresnes toutes les cellules sont Ă  peu prĂšs identiques. Ce sont des cellules individuelles, d'une taille voisine de 10 m2. Pourtant on n'y trouve que 296 cellules occupĂ©es par une seule personne, 350 cellules occupĂ©es par deux personnes et 421 cellules occupĂ©es par trois personnes. DĂšs lors, c'est seulement 13 % environ de la population qui bĂ©nĂ©ficie d'un encellulement individuel, 31 % environ qui partage une cellule Ă  deux et prĂšs de 56 % qui vit Ă  trois dans une cellule. En troisiĂšme division, la moins bien lotie, seul un condamnĂ© sur huit est seul en cellule et plus de la moitiĂ© d'entre eux sont dans des cellules occupĂ©es par trois personnes ; prĂšs du tiers des prĂ©venus partagent leur cellule avec au moins un condamnĂ© ; la sĂ©paration des prĂ©venus et des condamnĂ©s n'est donc en aucune maniĂšre hauteur sous plafond des cellules a permis d'Ă©viter l'installation de matelas au sol en superposant trois lits. NĂ©anmoins, dans des cellules dont la surface n'atteint pas 10 m2, une fois dĂ©duite l'emprise des lits, des toilettes et de la table, trois personnes doivent vivre dans un espace d'environ 6 m2. Les toilettes, qui ne sont pas totalement isolĂ©es du reste de la piĂšce, le dĂ©labrement de l'immobilier et l'hygiĂšne dĂ©plorable rendent le confinement plus intolĂ©rable d'unitĂ©s ou de quartiers spĂ©cifiques qui permettent d'atteindre ponctuellement l'objectif d'encellulement individuel aggrave par ailleurs la promiscuitĂ© pour ceux qui ne relĂšvent pas de ces rĂ©gimes. Le CGLPL avait du reste soulignĂ© cette difficultĂ© dans son avis du 7 juin 2016 relatif Ă  la prise en charge de la radicalisation islamiste en milieu carcĂ©ral 1.Cette situation est trĂšs en deçà des normes fixĂ©es par le ComitĂ© europĂ©en pour la prĂ©vention de la torture CPT, qui prĂ©voient que les dĂ©tenus doivent bĂ©nĂ©ficier, hors espace sanitaire, de 6 m2 au moins pour une cellule individuelle, 10 m2 pour deux et 14 m2 pour trois 2. La surpopulation n'est bien sĂ»r pas unique dans les Ă©tablissements pĂ©nitentiaires français, mais Ă  Fresnes, son caractĂšre massif et durable lui confĂšre un caractĂšre particuliĂšrement le contexte d'une surpopulation pĂ©nale inacceptable au niveau national taux d'occupation global de 117 % au 1er octobre 2016, de 140 % pour les seules maisons d'arrĂȘt, on ne peut tolĂ©rer qu'un Ă©tablissement subisse une charge totalement disproportionnĂ©e. MalgrĂ© les projets annoncĂ©s pour rĂ©sorber globalement la surpopulation pĂ©nale Ă  moyen terme, il est nĂ©cessaire que celle de Fresnes diminue rapidement de maniĂšre consĂ©quente. La suppression immĂ©diate des encellulements Ă  trois 421 cellules doit ĂȘtre la premiĂšre Ă©tape de cette rĂ©duction ; elle aurait pour effet de ramener la population dĂ©tenue Ă  Fresnes lĂ©gĂšrement au-dessus de son niveau de 2012. Bien entendu cette mesure urgente ne saurait suffire Ă  rĂ©gler le Les locaux inadaptĂ©s et l'hygiĂšne dĂ©sastreuse prĂ©sentent des risques avĂ©rĂ©s pour la santĂ© des personnes dĂ©tenues et des surveillantsLe bĂątiment, de conception trĂšs ancienne, n'a manifestement pas bĂ©nĂ©ficiĂ© des investissements minimaux nĂ©cessaires aux exigences contemporaines et au respect de conditions d'hygiĂšne acceptables, fussent-elles l'exiguĂŻtĂ© dĂ©jĂ  mentionnĂ©e des locaux d'hĂ©bergement, l'espace consacrĂ© aux cours de promenade et aux parloirs est structurellement parloirs sont constituĂ©s de boxes de 1,3 ou 1,5 m2 dans lesquels deux personnes ne peuvent se tenir assises face Ă  face qu'en croisant leurs jambes alors que, pourtant, on y installe de maniĂšre habituelle une personne dĂ©tenue et trois visiteurs et, le cas Ă©chĂ©ant, des enfants. L'absence d'aĂ©ration et l'accumulation de salpĂȘtre et de crasse sur les murs en font des lieux indignes, tant pour les personnes dĂ©tenues que pour leurs visiteurs. Le rapport du CGLPL de 2012 avait du reste soulignĂ© le caractĂšre inadaptĂ© des parloirs sous-dimensionnĂ©s, sans confidentialitĂ© et sans aĂ©ration ».Les cours de promenade sont exiguĂ«s et dĂ©pourvues de bancs et d'abris. En l'absence de toilettes, les personnes dĂ©tenues urinent dans des bouteilles qu'elles projettent ensuite par-dessus les murs. Il n'est pas rare que l'on voie plus de vingt-cinq personnes dans un espace d'environ 45 c'est l'Ă©tat d'hygiĂšne dĂ©plorable de l'Ă©tablissement qui constitue l'anomalie la plus grave, tant pour les personnes dĂ©tenues que pour le rats Ă©voluent en masse au pied des bĂątiments, dans les cours de promenade et aux abords des bĂątiments tout au long de la journĂ©e. Ils ne s'effraient pas de la prĂ©sence d'ĂȘtres humains ; on ne peut Ă©viter de piĂ©tiner leurs excrĂ©ments ; ils sont prĂ©sents jusque dans la cour d'honneur de l'Ă©tablissement. L'odeur persistante de leur pelage, de leurs excrĂ©ments et de leurs cadavres s'ajoute Ă  celle des amas d'ordures qui jonchent le pied des bĂątiments. Cette pollution contribue du reste elle-mĂȘme Ă  entretenir la prĂ©sence des rongeurs ; elle rĂ©sulte certes en partie d'actes d'incivilitĂ©, mais aussi d'autres facteurs tels que la promiscuitĂ© en cellule, l'absence de rĂ©frigĂ©rateurs ou la taille insuffisante des poubelles. Les mesures nĂ©cessaires pour prĂ©venir et traiter cette pollution ne sont pas l'intĂ©rieur des bĂątiments, les rats sont moins visibles mais leur prĂ©sence se manifeste sporadiquement ; selon plusieurs tĂ©moignages du personnel, un rat s'est introduit dans le lit d'un surveillant de permanence qui a dĂ» subir un traitement prĂ©ventif de la leptospirose et il arrive que l'on voie l'urine des rats s'Ă©couler de faux comportements adaptĂ©s » Ă  cette nuisance permanente se sont dĂ©veloppĂ©s les personnes dĂ©tenues ne s'asseyent plus au sol dans les cours de promenade, mais doivent se contenter de s'accroupir ou de s'adosser, et lorsqu'elles veulent jouer aux cartes, elles ne les posent pas par terre mais dans les mains d'un codĂ©tenu, qui servent de table de conditions de vie sont indignes et portent directement atteinte Ă  la santĂ© des personnes, personnel et dĂ©tenus, en particulier lorsque ces derniers sont affectĂ©s Ă  un travail de nettoyage comme les auxiliaires abords » sans aucune prĂ©caution d'hygiĂšne et de sĂ©curitĂ© cette annĂ©e, deux cas graves de leptospirose liĂ©s Ă  la prĂ©sence des rats ont Ă©tĂ© signalĂ©s Ă  l'Institut national de veille est Ă©galement infestĂ© par les punaises de lit. Entre mars et octobre 2016, 281 cas ont Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©s Ă  l'unitĂ© sanitaire, dont 63 % dans la troisiĂšme division, la plus surpeuplĂ©e. La promiscuitĂ©, 22 heures sur 24, dans les cellules accroĂźt la gravitĂ© de cette situation. Les contrĂŽleurs ont pu observer que de nombreuses personnes dĂ©tenues prĂ©sentaient de multiples traces de piqĂ»res. L'unitĂ© sanitaire considĂšre que les piqĂ»res des punaises sont Ă  l'origine d'environ 10 % des visites effectuĂ©es pour les soins somatiques. Comme la prĂ©sence des rats, celle de ces insectes porte donc Ă  la fois atteinte Ă  la dignitĂ© et Ă  la santĂ© des personnes dĂ©tenues et des professionnels prĂ©sents dans l' prĂ©sence des rats et des punaises n'est ignorĂ©e ni de la direction, ni des autoritĂ©s de l'administration pĂ©nitentiaire, ni mĂȘme des partenaires de l'Ă©tablissement. Elle a Ă©tĂ© clairement Ă©voquĂ©e le 10 mai 2016 lors du conseil d'Ă©valuation de l'Ă©tablissement 3. Pourtant, elle n'a pas Ă©tĂ© traitĂ©e par des mesures proportionnĂ©es au problĂšme les protocoles de dĂ©sinfection et de dĂ©ratisation mis en place par l'Ă©tablissement sont ponctuels, partiels et inefficaces, l'infection par les punaises a redoublĂ© en septembre et les rats sont plus que jamais Ă  plusieurs reprises par des personnes dĂ©tenues, le CGLPL a interrogĂ© la direction du centre pĂ©nitentiaire de Fresnes dĂšs le dĂ©but de l'annĂ©e 2016. Celle-ci s'est contentĂ©e de mesures insuffisantes et de rĂ©ponses rhĂ©toriques dĂ©pourvues de tout lien avec la rĂ©alitĂ© qui a pu ĂȘtre observĂ©e quelques mois plus l'occasion d'un de ces Ă©changes, le chef d'Ă©tablissement rĂ©pondait le 26 mai 2016 par une liste vague des diligences mises en Ɠuvre, qui n'incluait aucune mesure dĂ©fensive » ou systĂ©mique » notamment sur l'Ă©tanchĂ©itĂ© des rĂ©seaux d'assainissement et il concluait vous constaterez que la plupart des actions sont rĂ©alisĂ©es, ou en cours de rĂ©alisation. Il m'est fait Ă©tat que les actions entreprises ont eu pour effet de rĂ©duire la prĂ©sence de rongeurs de maniĂšre significative. Des travaux importants demeurent Ă  prĂ©voir et doivent conforter l'inflexion constatĂ©e. J'ai bon espoir qu'ils permettront de limiter ce phĂ©nomĂšne qui fait l'objet de mon attention et mobilise mes services. »Cette lettre, produite devant le tribunal administratif de Melun, saisi le 3 octobre 2016 par la section française de l'Observatoire international des prisons OIP, semble avoir servi de fondement Ă  la dĂ©cision de la juridiction et emportĂ© sa conviction. La juridiction administrative prĂ©cise en effet dans sa dĂ©cision du 6 octobre 2016 que l'administration, en l'occurrence, dĂ©montre que la situation est en voie d'amĂ©lioration » et enjoint l'administration pĂ©nitentiaire de prendre dans les meilleurs dĂ©lais les mesures prĂ©vues. On peut cependant craindre que le respect de cette injonction ne soit pas de nature Ă  rĂ©soudre la difficultĂ© rencontrĂ©e car les mesures prĂ©vues par l'administration ne semblent pas ĂȘtre d'une portĂ©e trĂšs diffĂ©rente de celles qui ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© prises en vain. L'amĂ©lioration allĂ©guĂ©e en mai par le directeur du centre pĂ©nitentiaire n'est en rien conforme Ă  la rĂ©alitĂ© observĂ©e quatre mois plus tard. Le CGLPL ne peut donc que s'Ă©tonner que l'administration se soit prĂ©value de ce courrier devant un juge Ă  une date oĂč son caractĂšre irrĂ©aliste Ă©tait devenu CGLPL estime que la situation observĂ©e Ă  la maison d'arrĂȘt des hommes du centre pĂ©nitentiaire de Fresnes est comparable Ă  celles que la Cour europĂ©enne des droits de l'homme a considĂ©rĂ©es comme une violation de l'art. 3 de la Convention europĂ©enne des droits de l'homme dans l'arrĂȘt Canali contre France du 25 avril 2013, qui indique que l'effet cumulĂ© de la promiscuitĂ© et des manquements relevĂ©s aux rĂšgles d'hygiĂšne a provoquĂ© chez le requĂ©rant des sentiments de dĂ©sespoir et d'infĂ©rioritĂ© propres Ă  l'humilier et Ă  le rabaisser. DĂšs lors, la Cour estime que ces conditions de dĂ©tention s'analysent en un traitement dĂ©gradant au sens de l'article 3 de la Convention. »Cette situation contrevient Ă©galement aux obligations que l'article 22 de la loi pĂ©nitentiaire du 24 novembre 2009 impose Ă  l'Etat L'administration pĂ©nitentiaire garantit Ă  toute personne dĂ©tenue le respect de sa dignitĂ© et de ses droits. »La rĂ©novation du centre pĂ©nitentiaire de Fresnes constitue une urgence, notamment en ce qui concerne les locaux d'hĂ©bergement, les parloirs et les cours de promenade. Sans l'attendre, des mesures de dĂ©ratisation et de dĂ©sinsectisation d'une ampleur adaptĂ©e Ă  la situation, avec obligation de rĂ©sultat, doivent ĂȘtre mises en Ɠuvre L'insuffisance de l'effectif du personnel, de sa formation et de son encadrement rend impossible le respect des droits fondamentaux des personnes dĂ©tenuesSur la base de l'Ă©tat des effectifs prĂ©sents au 1er octobre 2016, l'Ă©tablissement connaĂźt une insuffisance de personnel, au regard de son effectif thĂ©orique, pour tous les grades 6 directeurs prĂ©sents sur l'ensemble du centre pĂ©nitentiaire pour un effectif thĂ©orique de 8, soit - 25 % ;18 officiers prĂ©sents Ă  la maison d'arrĂȘt des hommes pour un effectif thĂ©orique de 26, soit - 30 % ;676 surveillants et gradĂ©s prĂ©sents Ă  la maison d'arrĂȘt des hommes pour un effectif thĂ©orique de 703, soit - 4 %.Par rapport Ă  la situation de 2012, la dĂ©gradation observĂ©e est significative l'effectif des surveillants et gradĂ©s est quasi stable alors que celui de la population incarcĂ©rĂ©e a augmentĂ© de prĂšs de 20 % sur la revanche, l'effectif de l'encadrement, directeurs et officiers, a connu une baisse trĂšs significative qui n'est pas sans consĂ©quence sur la prise en charge de la population la duretĂ© des conditions de travail, l'absentĂ©isme, paradoxalement, est contrĂŽleurs ont Ă©tĂ© en permanence tĂ©moins du travail effrĂ©nĂ© des surveillants soumis Ă  une pression constante qui les empĂȘche de faire face Ă  leur programme et aux multiples sollicitations des personnes dĂ©tenues. Le simple fait d'ouvrir et fermer les portes, sans mĂȘme attendre qu'une personne dĂ©tenue mette quelques secondes Ă  sortir, ce qui est pourtant inĂ©vitable, ne peut durer moins de vingt-cinq minutes pour la cinquantaine de cellules dont un surveillant est chargĂ©. La faible expĂ©rience de la majoritĂ© des surveillants aggrave encore la difficultĂ© de leur tĂąche. La direction, qui ne dispose pas de statistiques prĂ©cises sur ce point, estime Ă  70 % environ la proportion des stagiaires dans son contrĂŽleurs se sont notamment livrĂ©s Ă  l'analyse dĂ©taillĂ©e des tĂąches qui incombent chaque matin aux surveillants dĂ©tage. De cette analyse il rĂ©sulte qu'il est matĂ©riellement impossible pour ces derniers d'effectuer les mouvements nĂ©cessaires en totalitĂ© dans un temps permettant aux personnes dĂ©tenues de bĂ©nĂ©ficier des activitĂ©s ou des soins prĂ©vus pour elles car le surveillant qui en a la charge n'est pas en mesure d'effectuer les mouvements et moins encore de rĂ©pondre aux demandes. Le respect des droits fondamentaux tels que les droits aux soins, au travail, au respect des liens familiaux, Ă  l'enseignement, etc., est donc structurellement impossible. Il est du reste inĂ©vitable qu'il en soit ainsi lorsqu'un surveillant seul se trouve en situation de prendre en charge environ 120 personnes dĂ©tenues, situation courante Ă  Fresnes que l'on ne rencontre dans aucun autre personnel de surveillance et d'encadrement du centre pĂ©nitentiaire de Fresnes doit ĂȘtre rapidement renforcĂ© par des agents expĂ©rimentĂ©s. L'effectif des surveillants doit impĂ©rativement ĂȘtre adaptĂ© Ă  celui de la population pĂ©nale et Ă  la rĂ©alitĂ© des tĂąches Ă  La faiblesse du pilotage de l'Ă©tablissement laisse se dĂ©velopper des pratiques attentatoires aux droits fondamentaux des personnes dĂ©tenuesLa dĂ©gradation des conditions de dĂ©tention au centre pĂ©nitentiaire de Fresnes entre la visite de 2012 et celle de 2016 est manifeste. Elle repose notamment sur les causes objectives que l'on a soulignĂ©es l'accroissement de la surpopulation, la baisse de l'effectif du personnel et le vieillissement du bĂątiment. Le fonctionnement actuel de l'Ă©tablissement semble cependant ĂȘtre Ă©galement la consĂ©quence d'un poids insuffisant de la est historiquement marquĂ© par une conception particuliĂšrement rigide de la discipline adaptĂ©e Ă  la gestion du trĂšs grand nombre de personnes dĂ©tenues. En 2012, le CGLPL n'avait pas Ă©mis de critique sur cette discipline, plutĂŽt considĂ©rĂ©e comme un facteur de sĂ©curitĂ© pour les personnes 2016, les difficultĂ©s d'effectif de l'Ă©tablissement, la faible expĂ©rience d'une part importante du personnel et l'insuffisance de l'encadrement ont profondĂ©ment modifiĂ© le caractĂšre de cette discipline. Autrefois objective et ferme, elle est devenue illisible et Un climat de tension permanente suscite un usage banalisĂ© de la force et des violencesLes contrĂŽleurs ont reçu de nombreux tĂ©moignages, tant de la part de personnes dĂ©tenues que de la part de professionnels, faisant Ă©tat d'un usage banalisĂ© et immĂ©diat de la force sans que la nĂ©cessitĂ© de son utilisation soit toujours avĂ©rĂ©e et sans que des mesures tendant Ă  l'Ă©viter aient Ă©tĂ© prises prĂ©alablement. Dans d'autres Ă©tablissements, le recours Ă  la force est, le plus souvent, prĂ©cĂ©dĂ© de mesures progressives destinĂ©es Ă  ramener le calme et Ă  n'utiliser la force qu'en dernier recours intervention d'un tiers Ă  l'incident initial, souvent choisi dans la hiĂ©rarchie premier surveillant ou officier, puis utilisation de la force de maniĂšre Ă  la limiter Ă  ce qui est strictement nĂ©cessaire et, en tous cas, en veillant Ă  ce que la proportionnalitĂ© soit respectĂ©e entre le niveau de violence de la personne dĂ©tenue et les moyens employĂ©s pour la faire la maison d'arrĂȘt des hommes du centre pĂ©nitentiaire de Fresnes, ces pratiques ne semblent pas avoir cours. De nombreux tĂ©moignages et des constats directs des contrĂŽleurs ont montrĂ© que l'alerte Ă©tait donnĂ©e dĂšs le premier signe d'opposition d'une personne dĂ©tenue ; que dans ce cas les surveillants se prĂ©cipitaient, dans des conditions ne garantissant pas le caractĂšre strictement nĂ©cessaire » de la force employĂ©e, notamment quant au nombre des intervenants ; qu'en consĂ©quence la proportionnalitĂ© de la rĂ©action, qui seule permet de distinguer la force lĂ©gitime de la violence abusive, n'Ă©tait pas l'observation directe d'une situation par un contrĂŽleur et sa vĂ©rification le lendemain Ă  partir d'images de vidĂ©osurveillance a montrĂ© que, face Ă  un blocage » 4 sans violence, l'alarme avait Ă©tĂ© immĂ©diatement dĂ©clenchĂ©e et la personne dĂ©tenue immĂ©diatement maĂźtrisĂ©e par la force, puis conduite au quartier disciplinaire dans une position douloureuse, les bras relevĂ©s et tendus dans le dos, alors mĂȘme qu'elle ne se dĂ©battait pas. Un coup de pied lui a Ă©tĂ© assĂ©nĂ© alors qu'elle Ă©tait immobilisĂ©e. Le lendemain, la comparaison du compte rendu d'incident et de la vidĂ©osurveillance montrait des divergences importantes le compte rendu faisait Ă©tat d'une bousculade d'un surveillant par la personne dĂ©tenue alors que les images ne confirmaient pas cette information ; de mĂȘme le compte rendu d'incident faisait Ă©tat de l'emploi d'une force physique strictement nĂ©cessaire », alors mĂȘme que plusieurs tĂ©moins l'avaient considĂ©rĂ©e comme Ă©tant disproportionnĂ©e. Un intervenant, prĂ©sent Ă  temps complet dans l'Ă©tablissement, a indiquĂ© qu'une telle scĂšne Ă©tait habituelle ».Des actes de violence de la part de certains membres du personnel ont Ă©galement Ă©tĂ© rapportĂ©s au cours de plus de dix pour cent des 190 entretiens confidentiels que les contrĂŽleurs ont effectuĂ©s pendant les deux semaines de visite. Des entretiens avec des professionnels, y compris parmi le personnel de surveillance, l'ont confirmĂ©. La frĂ©quence avec laquelle des violences sont allĂ©guĂ©es est telle qu'il est impossible de douter de leur violences entre personnes dĂ©tenues sont frĂ©quentes. Le personnel de l'unitĂ© sanitaire tĂ©moigne d'une augmentation des traumatismes physiques liĂ©s Ă  l'augmentation de la population pĂ©nale. Des zones de risque sont clairement identifiĂ©es les douches dans lesquelles les personnes dĂ©tenues sont enfermĂ©es sans surveillance, les salles d'attente oĂč rĂšgnent saletĂ© et promiscuitĂ©, Ă©galement sans surveillance, et les cours de promenade, dans lesquelles les personnes dĂ©tenues sont entassĂ©es avec une surveillance illusoire sachant qu'un surveillant unique est chargĂ© d'une douzaine de cours alors qu'il ne peut en voir que deux ou trois simultanĂ©ment et qu'il n'a pas accĂšs Ă  la existe au sein de la maison d'arrĂȘt de Fresnes un rĂ©el climat de tension » et d'affolement » dont les contrĂŽleurs ont pu ĂȘtre Ă  maintes reprises les tĂ©moins. Cette ambiance se traduit par des cris constants et un manque de respect envers les personnes dĂ©tenues, qui confine Ă  la violence verbale. Le personnel Ă©tant en nombre insuffisant, il se trouve dans une situation de tension et de faiblesse incompatible avec un usage serein et proportionnĂ© de la situation ne trouve cependant pas de traduction dans des plaintes pĂ©nales pour violences ou des sollicitations du personnel mĂ©dical. Selon certains soignants, la crainte de mesures de rĂ©torsion vis-Ă -vis des personnes dĂ©tenues pourrait expliquer le faible nombre des mesures disciplinaires trĂšs lourdes ont Ă©tĂ© rĂ©cemment prononcĂ©es Ă  l'encontre de trois surveillants. NĂ©anmoins, cela ne saurait suffire Ă  rĂ©soudre une difficultĂ© qui ne repose pas seulement sur des comportements individuels. Des mesures d'organisation, de formation et d'encadrement sont comptes rendus d'incident doivent faire l'objet d'un contrĂŽle systĂ©matique de la direction et des mesures immĂ©diates doivent ĂȘtre prises, en particulier par des actions de formation et par un renforcement dĂ©terminĂ© de l'encadrement, afin de mettre un terme au climat de violence qui imprĂšgne l'Ă©tablissement. Chaque cas de recours Ă  la force doit faire l'objet d'un retour d'expĂ©rience » en prĂ©sence d'un membre de la Des pratiques locales attentatoires aux droits fondamentaux subsistent, qui sont contraires aux textes lĂ©gislatifs et aux recommandations du CGLPLDe nombreux dysfonctionnements dĂ©jĂ  signalĂ©s auraient dĂ» trouver remĂšde sans qu'il soit nĂ©cessaire d'engager des dĂ©penses ou d'attendre des mesures relevant d'autoritĂ©s externes. La pratique des fouilles Ă  corps et l'utilisation de locaux dĂ©nommĂ©s salles d'attente » sont les cas les plus graves en termes de respect des droits fondamentaux des personnes recours aux fouilles Ă  corps fait l'objet de pratiques locales qui violent les droits des personnes dĂ©tenues et ne sont pas conformes Ă  la loi. En effet, les fouilles Ă  corps doivent ĂȘtre expressĂ©ment motivĂ©es, soit, en application de l'article 57 de la loi pĂ©nitentiaire de 2009 dans sa rĂ©daction initiale, par le comportement de la personne fouillĂ©e, soit, depuis la modification de cet article par la loi du 3 juin 2016, par un risque particulier identifiĂ© au niveau de l' la maison d'arrĂȘt de Fresnes, une note interne d'application dĂ©finit des critĂšres de recours aux fouilles Ă  corps qui sont si extensifs qu'en pratique la fouille Ă  corps devient la rĂšgle et non l'exception. En tĂ©moigne le fait que les surveillants ne disposent pas d'une liste des personnes Ă  fouiller, mais seulement de celles qui ne doivent pas ĂȘtre fouillĂ©es. Plus grave encore, en deuxiĂšme division, nonobstant l'existence d'une liste de personnes qui ne doivent pas ĂȘtre fouillĂ©es, les fouilles Ă  corps sont systĂ©matiques, ce que l'encadrement de la division semblait ignorer avant que le CGLPL le lui rĂ©vĂšle. Les personnes dĂ©tenues qui bĂ©nĂ©ficient de doubles parloirs sont mĂȘme fouillĂ©es Ă  deux reprises au motif qu'elles retournent en salle d'attente ou en cellule entre les deux pĂ©riodes de fouilles Ă  corps ne doivent ĂȘtre pratiquĂ©es que dans les situations prĂ©vues par la loi, sur le fondement d'une dĂ©cision motivĂ©e et seulement lorsqu'elles sont nĂ©cessaires ; elles doivent ĂȘtre effectuĂ©es de maniĂšre proportionnĂ©e au risque mal contrĂŽlĂ©e de locaux officiellement dĂ©nommĂ©s salles d'attente », mais localement dĂ©signĂ©s sous l'appellation de placards », est particuliĂšrement indigne et brutale. La gestion de mouvements entraĂźnant des flux massifs et frĂ©quents peut justifier le recours ponctuel Ă  de telles salles d'attente. NĂ©anmoins, les conditions de leur usage sont abusives. Il s'agit en effet d'espaces rĂ©duits en rĂ©alitĂ© la surface d'une cellule, sans sanitaire, non pourvus de point d'eau ni, pour la plupart, de banc, dans lesquels les personnes dĂ©tenues sont placĂ©es, debout et parfois trĂšs nombreuses jusqu'Ă  trois par mĂštre carrĂ©. Ces derniĂšres peuvent y rester de longues heures, quelquefois dans l'attente d'un entretien qui n'arrive jamais pour des motifs incertains. Les personnes dĂ©tenues placĂ©es dans ces locaux pour une longue durĂ©e sont parfois contraintes de faire leurs besoins sur place, malgrĂ© la cohue, sans que rien ne soit prĂ©vu pour cela. Des brutalitĂ©s et des violences se dĂ©roulent dans les placards » hors de tout contrĂŽle. Le soupçon de placements au placard » pour des motifs infra-disciplinaires est largement rĂ©pandu dans la population salles d'attente doivent ĂȘtre amĂ©nagĂ©es conformĂ©ment Ă  leur destination, utilisĂ©es dans la limite des places offertes et pour des durĂ©es compatibles avec un dĂ©lai d'attente raisonnable que l'administration doit dĂ©finir et anomalies grossiĂšres qu'un peu d'attention aurait suffi Ă  supprimer et qui portent atteinte Ă  certains droits fondamentaux ont inexplicablement Ă©chappĂ© Ă  la vigilance des responsables locaux - une liste des patients bĂ©nĂ©ficiant de traitements de substitution aux opiacĂ©s, intitulĂ©e CSAPA » 5 est affichĂ©e Ă  cĂŽtĂ© de la salle d'attente et visible de tous ; cette pratique porte atteinte au secret mĂ©dical 6 et met en pĂ©ril la sĂ©curitĂ© des personnes dĂ©tenues susceptibles d'ĂȘtre victimes de racket ;- la langue crĂ©ole est frĂ©quemment utilisĂ©e pour les Ă©changes professionnels entre surveillants 7, ce qui limite le contrĂŽle hiĂ©rarchique et donne aux personnes dĂ©tenues un sentiment d'incomprĂ©hension des dĂ©cisions qui les concernent ;- le tutoiement des personnes dĂ©tenues par les surveillants est quasi systĂ©matique et des tĂ©moignages de propos agressifs, dĂ©gradants ou humiliants que l'on peut assimiler Ă  des brimades ont Ă©tĂ© rapportĂ©s aux contrĂŽleurs dans des proportions jamais observĂ©es auparavant 8.La visite rĂ©alisĂ©e Ă  la maison d'arrĂȘt des hommes du centre pĂ©nitentiaire de Fresnes a montrĂ© que cet Ă©tablissement ne prĂ©sentait pas les conditions structurelles permettant d'accueillir la population pĂ©nale dans le respect de ses droits fondamentaux. La surpopulation exceptionnelle empĂȘche un hĂ©bergement dans des conditions conformes aux normes retenues par le CPT. L'insuffisance numĂ©rique et l'inexpĂ©rience du personnel ne lui permettent pas de faire face au minimum de tĂąches nĂ©cessaires au respect de l'article 22 de la loi du 24 novembre 2009 9. Les conditions d'hygiĂšne, que l'invasion des rats et des punaises suffit Ă  caractĂ©riser, constituent une violation de l'article 3 de la Convention europĂ©enne des droits de l'homme. Bien que cette situation soit connue des autoritĂ©s administratives et judiciaires comme des Ă©lus locaux, aucune mesure tendant Ă  la corriger n'est prise. En outre, le manque d'encadrement nuit gravement Ă  la maĂźtrise des pratiques de telles conditions, des tensions importantes existent, tant parmi les personnes dĂ©tenues qu'entre le personnel et la population pĂ©nale. Un climat de violence constant rĂšgne dans l'Ă©tablissement, selon des tĂ©moignages abondants et les constats directs des contrĂŽleurs, et l'usage de la force n'est ni maĂźtrisĂ© ni CGLPL considĂšre en consĂ©quence que la maison d'arrĂȘt du centre pĂ©nitentiaire de Fresnes doit faire l'objet, d'une part, de mesures urgentes concernant la surpopulation pĂ©nale, la rĂ©novation de l'immobilier et l'effectif des surveillants, et d'autre part, d'une reprise en mains du fonctionnement de l'Ă©tablissement, notamment aux fins de faire cesser le climat de est demandĂ© au ministre de la justice de faire procĂ©der Ă  une inspection approfondie de l'Ă©tablissement et d'informer le CGLPL de ses conclusions ainsi que du suivi de leur mise en Ɠuvre.1 JO du 30 juin 2015, texte 126.2 Espace vital par dĂ©tenu dans les Ă©tablissements pĂ©nitentiaires normes du CPT, 15 dĂ©cembre 2015.3 Ce conseil, coprĂ©sidĂ© par le prĂ©fet, le prĂ©sident du TGI et le procureur placĂ© prĂšs ce tribunal, rĂ©unit des reprĂ©sentants des collectivitĂ©s locales, des autoritĂ©s judiciaires, du barreau et de l'administration pĂ©nitentiaire.4 Refus sans violence d'exĂ©cuter un mouvement prescrit.5 Centre de soins d'accompagnement et de prĂ©vention en addictologie.6 Art. L. 1110-4 du code de la santĂ© publique.7 Loi n° 94-665 du 4 aoĂ»t 1994 relative Ă  l'emploi de la langue française, art. 1er.8 Loi n° 2009-1436 du 24 novembre 2009 pĂ©nitentiaire, art. 22.9 L'administration pĂ©nitentiaire garantit Ă  toute personne dĂ©tenue le respect de sa dignitĂ© et de ses droits. »
Lerapport de visite a Ă©tĂ© communiquĂ©, conformĂ©ment Ă  la loi du 30 octobre 2007, au ministĂšre de la justice auquel un dĂ©lai de huit semaines a Ă©tĂ© fixĂ© pour produire ses observations. SynthĂšse. Huit contrĂŽleurs ont effectuĂ© une visite inopinĂ©e de la maison d’arrĂȘt des hommes du centre pĂ©nitentiaire (CP) de Fresnes (Val-de PubliĂ© le 11/09/2015 Ă  1523 , mis Ă  jour Ă  1527 Un dĂ©tenu de la maison d’arrĂȘt de Fresnes s’est Ă©vadĂ© ce vendredi matin Ă  son arrivĂ©e au CHU du Kremlin-BicĂȘtre, dans le Val-de-Marne, oĂč il devait passer une visite mĂ©dicale. ÂgĂ© de 17 ans, ce dĂ©tenu est arrivĂ© Ă  11 heures au CHU avec une escorte composĂ©e de deux fonctionnaires et d’un chauffeur, selon une source policiĂšre. Deux complices armĂ©s l’attendaient Ă  l’entrĂ©e de l’hĂŽpital. Un coup de feu a Ă©tĂ© entendu, mais aucun blessĂ© n’est Ă  dĂ©plorer, selon les premiers Ă©lĂ©ments de l’enquĂȘte. Les deux complices et le prisonnier ont pris la fuite Ă  pied, a indiquĂ© une autre source policiĂšre, prĂ©cisant qu’un important dispositif policier a Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©. Le jeune Ă©vadĂ© purgeait une peine courte pour des vols aggravĂ©s », a fait savoir l’administration pĂ©nitentiaire. La maison d’arrĂȘt de Fresnes compte au total 1607 places pour 2399 dĂ©tenus, qui purgent de courtes ou de longues peines dans diffĂ©rents quartiers. En 2014, quatre Ă©vasions ont eu lieu lors d'extractions sanitaires de dĂ©tenus. En 2015, c'est la premiĂšre fois », a-t-on encore prĂ©cisĂ©. Lepermis de visite permet un maintien des liens familiaux entre la personne dĂ©tenue provisoirement ou condamnĂ©e dĂ©finitivement et ses proches. Le droit au maintien des liens familiaux est un droit protĂ©gĂ© par la Convention EuropĂ©enne de Sauvegarde des Droits de l’Homme et des LibertĂ©s Fondamentales. Ce droit est essentiel pour les personnes dĂ©tenues DĂ©tenu Ă  Fresnes entre 2015 et 2017, M. T. a fait condamner l’établissement pour ses cours de promenade indignes. Afin de prendre la mesure de la situation et des travaux qu’il convient de rĂ©aliser, les magistrats ont dĂ©cidĂ© de se rendre sur place. L’ancien dĂ©tenu repasse avec eux les portes de la prison, cette fois en homme libre, et en position de demander des comptes Ă  l’administration pĂ©nitentiaire. RĂ©cit d’une visite exceptionnelle. Dans sa requĂȘte, M. T. avait notamment pointĂ© l’exiguĂŻtĂ© des cours par rapport au nombre de dĂ©tenus, l’absence de points d’eau et d’urinoir, l’absence d’abri et d’assises, ainsi que l’absence de surveillance pendant la promenade. L’état de dĂ©labrement et d’indignitĂ© des cours avait par ailleurs Ă©tĂ© rĂ©guliĂšrement signalĂ© par les instances de contrĂŽle française et europĂ©enne le ComitĂ© europĂ©en pour la prĂ©vention de la torture CPT et le ContrĂŽleur gĂ©nĂ©ral des lieux de privation de libertĂ© CGLPL avaient entre autre signalĂ© la prĂ©sence importante de rats et les consĂ©quences pour les dĂ©tenus, qui ne s’asseyent plus au sol dans les cours de promenade, mais doivent se contenter de s’accroupir ou de s’adosser, et lorsqu’elles veulent jouer aux cartes, elles ne les posent pas par terre mais dans les mains d’un codĂ©tenu, qui servent de table de jeu »[1]. Les cours de promenade de la maison d’arrĂȘt de Fresnes ©GrĂ©goire Korganow/CGLPL Dans la salle de crise RĂ©unis dans la salle de crise » de Fresnes, on s’installe pour une vĂ©ritable confrontation le requĂ©rant et la dĂ©fense d’un cĂŽtĂ© nous, quatre magistrats, et toute l’administration pĂ©nitentiaire en face – il y a le ministĂšre, la DAP, la DI[2] et la direction de Fresnes. C’est lĂ  que je me rends compte que l’administration a vraiment mis les bouchĂ©es doubles il y a du monde. On sent une grosse tension. Personnellement, Ă  ce moment-lĂ , je me dis que j’ai dĂ©jĂ  gagnĂ©, parce que l’administration est en stress, parce qu’elle va recevoir des magistrats et qu’elle sait qu’elle est en tort. Le prĂ©sident explique tout de suite qu’il vient pour voir sur place ce qu’il est concrĂštement possible de faire il semble clair que pour lui, il est hors de question de revenir sur le fait que des travaux seront exigĂ©s. Ça a assez durĂ© ma requĂȘte date de 2015, on est en 2018. Mais il veut que ce soit une dĂ©cision pragmatique. Il y a justement dans cette piĂšce une grande photo aĂ©rienne de Fresnes sur laquelle on voit trĂšs bien toutes les petites alcĂŽves des promenades – il y en a plus de 140. Elles sautent aux yeux, comme une anomalie sur la photo un espace trĂšs petit dans un grand ensemble. Le prĂ©sident demande alors si c’est spĂ©cifique Ă  Fresnes. La responsable du parc immobilier lui rĂ©pond par un speech de quinze minutes qui endort tout le monde, expliquant que l’administration a toujours Ă©tĂ© d’accord pour faire des travaux mais qu’il faut les intĂ©grer dans un projet d’ensemble qui porterait sur toute la rĂ©gion parisienne autrement dit, si on prĂ©voit des travaux Ă  Fresnes, il faut aussi en prĂ©voir Ă  Fleury, et ainsi de suite
 et que le tout soit inscrit dans un grand calendrier. Moi, pendant ce temps, je boue intĂ©rieurement. L’administration joue le jeu du flot d’informations inutiles, comme quand des journalistes ou des parlementaires viennent, elle sort de grands discours qui ne correspondent absolument pas Ă  la rĂ©alitĂ©. Alors que trĂšs concrĂštement, il y a des libertĂ©s fondamentales en jeu, on s’égare dans des considĂ©rations techniques. On a des gens qui souffrent autour de nous. Qu’est-ce qu’on peut faire pour les soulager ? Mettre des bancs, des robinets ? VoilĂ , parlons de ça ! Mon avocat la reprend Si nous sommes venus aujourd’hui, ce n’est pas pour entendre le discours habituel de l’administration mais pour trouver une solution. TrĂšs concrĂštement, est-ce qu’abattre les murs, ce n’est pas une solution ? » Le directeur technique Ă©voque alors le problĂšme des canalisations ». – Il y a des canalisations dans les murs ? – Non, en sous-sol. – Alors si c’est en sous-sols, on peut casser les murs ? Ils sont obligĂ©s de reconnaĂźtre que c’est possible. En promenade Le premier dĂ©tail marquant, c’est que la prison est trĂšs propre – c’est tellement propre que tout le monde se regarde, Ă©tonnĂ©, parce qu’ils connaissent la rĂ©putation de Fresnes ! Les abords aussi sont propres. Dans cet espace de dix-quinze mĂštres, semi-bĂ©tonnĂ©, qui est juste en dessous des fenĂȘtres et qui sĂ©pare le bĂątiment des cours de promenade, d’habitude il y a toute la bouffe que jettent les mecs par les fenĂȘtres, et il y a tous les rats, c’est extrĂȘmement sale. Ce que j’ai connu ultra dĂ©gueulasse, lĂ  c’est nickel, ça a Ă©tĂ© trĂšs bien nettoyĂ©. Une cour de promenade de la maison d’arrĂȘt de Fresnes © Bernard Bisson/Divergence On rentre dans la premiĂšre promenade, une grande promenade, comme je le fais remarquer au prĂ©sident. Ce qui est intĂ©ressant – enfin, intĂ©ressant
 – c’est qu’il y a des bouteilles remplies d’urine dans la cour puisqu’il n’y a pas d’urinoirs, les mecs, pendant leur promenade, ils font pipi dans des bouteilles et les jettent par-dessus le mur, dans la cour voisine. Aux fenĂȘtres, des mecs criaient C’est pas comme ça d’habitude, c’est dĂ©gueulasse, il y a des rats, lĂ  ils ont tout lavĂ©, on n’a pas de draps
 ». La litanie des plaintes. Je pense que c’était un peu impressionnant pour les magistrats et pour l’administration. On ne s’est pas retrouvĂ©s devant un Ă©tablissement vide, on Ă©tait vraiment dans le rythme de la prison. Moi ça m’a rappelĂ© ce que j’avais oubliĂ© c’est extrĂȘmement bruyant, toute la journĂ©e – et ce n’est pas du petit bruit
 Tu as en permanence dix ou quinze voix de mecs en train de crier. Toute la dĂ©lĂ©gation est curieuse, pose des questions, regarde, trĂšs attentive. MĂȘme les gens de l’administration pĂ©nitentiaire, on ne les sent pas Ă  domicile, on les sent en visite, ils n’osaient mĂȘme pas lever les yeux. Craintifs. Je trouve ça un peu bizarre, puisque normalement c’est chez eux tu es membre de l’administration pĂ©nitentiaire, tu rentres dans une prison, tu ne regardes mĂȘme pas les gens. Si mĂȘme toi tu as peur en prison
 L’administration joue le jeu ils nous amĂšnent lĂ  oĂč on le demande, et le directeur de Fresnes rĂ©pond aux questions, il n’essaye pas de tricher. On va donc ensuite dans une promenade plus petite, et je dis aux membres de la dĂ©lĂ©gation – ils sont une vingtaine VoilĂ , imaginez-vous Ă  vingt dans cet espace tous les jours, en sachant que chacun a des besoins – marcher, courir
 Vous devez vous organiser lĂ -dedans sans que ça crĂ©e d’incidents. » Quand on est rentrĂ©s dans la deuxiĂšme promenade, le prĂ©sident a demandĂ© si les murs de sĂ©paration Ă©taient Ă©pais, dans l’idĂ©e de les dĂ©truire, j’imagine. Alors pour lui montrer que ce n’était pas trĂšs Ă©pais, j’ai fait ce qu’on fait quand on veut appeler la promenade d’à-cĂŽtĂ© j’ai tapĂ© fort avec la paume, et tout le monde a entendu que c’était tout fin et possible de casser. Les magistrats posent des questions, ils regardent. Le prĂ©sident voulait savoir quand est-ce qu’on lavait les cours de promenade Ă  grande eau. Il y a des rats, l’idĂ©al serait de nettoyer tout le temps – et c’était aussi l’idĂ©e de mon avocat, de demander Ă  intensifier encore le nettoyage L’effort que vous avez fait pour ce soit propre aujourd’hui, c’est ce qu’on aimerait tout le temps. » Le directeur a alors expliquĂ© que c’était impossible parce que les sols n’étaient pas tous bĂ©tonnĂ©s, mais aussi parce que les Ă©vacuations des eaux avaient Ă©tĂ© bouchĂ©es pour bloquer le passage des rats. Il y a bien la pente pour que l’eau ruisselle, mais c’est bouchĂ© ! Et c’est pareil quand il pleut ça fait des mares dans le fond. Or, c’est dans le fond qu’il y a l’abri. Donc soit tu t’abrites et tu as les pieds dans l’eau, soit tu ne t’abrites pas ! On va aussi voir un espace qui sĂ©pare les deux rangĂ©es de promenade et les bĂątiments, une grande cour qui sert Ă  faire du sport. C’est intĂ©ressant parce que l’administration semblait dĂ©crire l’établissement comme un lieu oĂč il n’y a pas d’espace. Quand le directeur a fait sa petite prĂ©sentation, avec la photo, Ă  aucun moment il n’a dĂ©signĂ© cette cour. Mais sur place, on voit de grands espaces amĂ©nagĂ©s, avec des petits oliviers partout, du gazon synthĂ©tique, une quarantaine de mecs qui jouent au foot
 Je prĂ©cise alors que c’est bien beau d’avoir de grands espaces, encore faut-il pouvoir y accĂ©der le sport, c’est rĂ©servĂ© Ă  quelques privilĂ©giĂ©s. Il y en a qui attendent six mois pour pouvoir y aller, d’autres, le lendemain de leur arrivĂ©e, ils sont inscrits. La surveillance On a visitĂ© le premier systĂšme de surveillance une guĂ©rite qui longe toutes les promenades et Ă  l’intĂ©rieur de laquelle se trouve un surveillant pour dix ou quinze promenades. Une fois lĂ -haut, le dĂ©ficit est flagrant le surveillant est tout seul, et il y a quinze courĂ©es qu’on voit en plongĂ©e, avec une quinzaine de mecs par promenade, et de la tension. VoilĂ , ça c’est Fresnes. La dĂ©lĂ©gation a pu voir ça, et c’est bien. Ils se faisaient interpeller par les mecs, le surveillant Ă©tait dĂ©bordĂ©, il ne pouvait rien faire. S’il y a vraiment un incident, le temps qu’il rĂ©agisse, le mec a le temps de mourir. Normalement, dans chaque promenade il y a deux camĂ©ras. Alors aprĂšs, on est allĂ© dans la salle de contrĂŽle vidĂ©o c’est une piĂšce qui est situĂ©e Ă  l’entrĂ©e de la prison, qui tient aussi lieu de parloir pour les avocats et qui est habillĂ©e d’écrans, eux-mĂȘmes sous-divisĂ©s en plusieurs Ă©crans. Tu peux voir lĂ  Ă  peu prĂšs toute la vie de la dĂ©tention. Le prĂ©sident a demandĂ© Ă  voir l’écran qui correspond aux camĂ©ras de la promenade
 Mais il y avait tous les Ă©crans de la prison sauf ceux des promenades ! Ils sont ailleurs, dans une piĂšce exiguĂ« le PIC [poste d’information et de contrĂŽle]. Le PIC, c’est l’endroit oĂč l’on gĂšre l’ouverture des portes c’est un endroit oĂč la personne qui surveille n’est jamais tranquille. Je ne vois pas comment la surveillante peut en mĂȘme temps gĂ©rer le PIC et surveiller les promenades, c’est impossible ! Elle doit ĂȘtre trĂšs vigilante sur qui passe, demander les badges
 Et s’il y a un problĂšme en dĂ©tention, elle est responsable. Pourtant, c’est lĂ -bas qu’on a mis les Ă©crans de surveillance des promenades, c’est la preuve qu’on s’en fout un peu de ce qui se passe dans les promenades. C’est aussi dans cette piĂšce qu’il y a les enregistreurs on comprend que les camĂ©ras servent uniquement en cas d’incident. Ce n’était pas une visite anodine » À la fin de la visite, tout le monde est bien marquĂ©, ça se voit physiquement – ce qui n’est pas plus mal en fait, pour qu’ils comprennent bien. Eux ils y passent deux heures, mais il y a des gens qui passent toutes leurs journĂ©es comme ça. Et de toute façon, l’administration ne conteste absolument pas le fait que ce soit inhumain ! C’est ça qui rend le truc encore un peu plus rĂ©voltant. On sait que la situation n’est pas normale du tout, et on ne fait pas ce qu’il faut pour l’arranger. Moi, pendant ce temps, j’essayais de compenser tout ce que ce retour en prison provoquait en moi en me disant que j’étais lĂ  pour quelque chose, et que j’avais rĂ©ussi quelque chose. Je suis venu parce que j’ai fait cette action en justice pour demander la mise aux normes des cours de promenade, et ça va servir. C’est lĂ  que j’ai compris que la vengeance, ce n’est pas que nĂ©gatif. Parce que ça tient en vie tant qu’on ne l’a pas. Ensuite, quand ça arrive, ça devient une revanche. Je pensais que ça me ferait plus, en fait, mais quand mĂȘme, c’est un sentiment incroyable ! Et Ă  partir du moment oĂč tu vis ce genre de choses, tu ne peux que refaire confiance au droit. Et quand tu refais confiance au droit, ça veut dire que tu reviens dans le systĂšme. Le droit protĂšge. Et quand tu es en dĂ©tention, tu es faible. Ça a l’air anodin, mais pour moi cette dĂ©cision elle est importante, et elle pourrait aussi ĂȘtre importante pour d’autres. Elle redonne confiance dans le systĂšme, et ça c’est Ă©norme, ça vaut tout. Une sensation Ă©norme Ce sentiment de revanche, je l’avais dĂ©jĂ  connu par le passĂ©, quand j’étais en maison d’arrĂȘt Ă  Douai. J’ai un peu rĂ©glĂ© mes comptes avec certains surveillants qui avaient des pratiques bizarres, et j’ai rĂ©ussi Ă  leur faire connaĂźtre ce qu’ils nous font connaĂźtre, c’est-Ă -dire Ă  les mettre dans une situation oĂč ils doivent rendre des comptes devant les forces de l’ordre. C’était en 2004, une histoire de trafic de tĂ©lĂ©visions et de rĂ©frigĂ©rateurs, une sĂ©rie de combines. Ils se sont fait arrĂȘter devant la prison, ils ont Ă©tĂ© enfermĂ©s en garde Ă  vue, et moi, en tant que plaignant, j’étais enfermĂ© aussi, avec eux, mais j’avais la chance d’ĂȘtre dans une cellule de laquelle je pouvais voir les Ă©crans qui filmaient leurs cellules. Je les ai donc vus en garde Ă  vue. C’est une sensation Ă©norme – c’est primaire, c’est bidon, mais ça fait du bien ! Parce qu’ils Ă©taient comme nous, angoissĂ©s ou dĂ©truits, certains faisaient les cent pas, certains pleuraient, certains Ă©taient assis prostrĂ©s
 Le bruit, l’odeur et le temps Si je voulais me concentrer sur moi-mĂȘme, sur ce que je ressentais, c’était oppressant. Alors j’ai vĂ©cu la visite comme un touriste. Mais les premiers trucs qui me revenaient, c’étaient les bruits et les odeurs. Et immĂ©diatement, la pensĂ©e d’aprĂšs, c’est pendant combien de temps ? Le cheminement c’est bruits, odeurs, visages, atmosphĂšre, et la question de la durĂ©e. Ça te prend, c’est une angoisse qui monte. C’est une angoisse que tous les taulards ont, mais peu en parlent. Quand tu penses prison, c’est nĂ©cessairement rapportĂ© au temps ça fait combien de temps que je suis lĂ  ? Dans combien de temps je sors ? Dans combien de temps j’ai parloir ? Dans combien de temps la promenade ? Ça va durer combien de temps ? Il reste combien de temps de promenade ? Dans combien de temps j’ai mon rendez-vous ? Dans combien de temps vient me chercher le surveillant ? C’est toujours du temps, mais sur lequel tu n’as aucune maĂźtrise. J’ai tellement vĂ©cu ça
 Tu as l’impression que tu es reparti dedans. Alors tu te rassures en te disant Je vais sortir. » [1] CGLPL, Recommandations en urgence relatives Ă  la maison d’arrĂȘt des hommes du centre pĂ©nitentiaire de Fresnes, novembre 2016. [2] Direction de l’administration pĂ©nitentiaire et Direction interrĂ©gionale des services pĂ©nitentiaires. Lamaison d’arrĂȘt de Fresnes, point nodal du dispositif de rĂ©pression en mĂ©tropole, devient au cours du conflit, sous l’effet des politiques de regroupement de l’administration pĂ©nitentiaire comme de la systĂ©matisation des dĂ©cisions d’incarcĂ©ration prises par les tribunaux parisiens, une prison majoritairement algĂ©rienne. Elle permet donc de saisir avec prĂ©cision les moments SociĂ©tĂ© Le directeur de la maison d'arrĂȘt de Fresnes avait instituĂ© un rĂ©gime de fouilles corporelles intĂ©grales systĂ©matiques pour tous les dĂ©tenus s'Ă©tant rendu au parloir. Le tribunal administratif de Melun Seine-et-Marne a suspendu vendredi 29 mars la fouille corporelle intĂ©grale pour les dĂ©tenus accĂ©dant au parloir, instituĂ©e par le directeur de la prison de Fresnes Val-de-Marne, selon une dĂ©cision obtenue par l'AFP. Le juge du tribunal administratif avait Ă©tĂ© saisi d'un rĂ©fĂ©rĂ©-libertĂ© par la section française de l'Observatoire international des prisons OIP, qui avait dĂ©jĂ  obtenu une premiĂšre dĂ©cision favorable devant la mĂȘme juridiction en juillet 2012. Dans une note datĂ©e du 24 dĂ©cembre 2012, le directeur de la maison d'arrĂȘt de Fresnes avait instituĂ© un rĂ©gime de fouilles corporelles intĂ©grales systĂ©matiques pour tous les dĂ©tenus s'Ă©tant rendu au parloir. Le juge a notamment relevĂ© que "l'administration n'avait fait Ă©tat d'aucun Ă©vĂ©nement particulier ... de nature Ă  faire prĂ©sumer un risque pour la sĂ©curitĂ© des personnes ou le maintien du bon ordre dans l'Ă©tablissement". Il a Ă©galement notĂ© que "l'application systĂ©matique d'un tel rĂ©gime aux dĂ©tenus de Fresnes lors de chaque visite qu'ils reçoivent constitue une atteinte grave et manifestement illĂ©gale Ă  la libertĂ© fondamentale" de ces dĂ©tenus. La dĂ©cision de juillet concernait une premiĂšre note du directeur de l'Ă©tablissement, en date du 5 juin. Le Monde avec AFP Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe. CesĂ©tudiants qui travaillent. À la caisse il faut garder le sourire, quoiqu’il arrive. Photo DR. l'essentiel Alors que les vacances touchent Ă  leur

FresnesEtablissement pĂ©nitentiaire - maison d'arrĂȘtLa prison de Fresnes a Ă©tĂ© construite par l'architecte Henri Poussin entre 1894 et 1898, en application de la loi de 1875 sur l'emprisonnement cellulaire. Construite pour remplacer les vieilles prisons parisiennes, la maison de correction cellulaire se voulait hygiĂ©nique et fonctionnelle, en rĂ©alisant la sĂ©paration entre les diverses catĂ©gories de prisonniers condamnĂ©s Ă  de courtes peines et prĂ©venus et celle des dĂ©tenus entre eux .InaugurĂ©e le 19 juillet 1898, la prison prĂ©sente une architecture innovante en totale rupture avec les conceptions traditionnelles du XIXe siĂšcle. On abandonne la disposition en forme d'Ă©toile pour adopter la construction de bĂątiments longitudinaux, placĂ©s parallĂšlement les uns aux autres et sĂ©parĂ©s par des espaces de 50 mĂštres de prisons de Fresnes regroupent plusieurs Ă©tablissements la maison d'arrĂȘt des hommes le grand quartier qui fut prison allemande, le centre national d'observation CNO créé en 1985 prĂ©cĂ©demment centre national d'orientation depuis 1950, la maison d'arrĂȘt des femmes et l'Ă©tablissement public de santĂ© national de Fresnes EPSNF installĂ© dans l'ancienne infirmerie maison d'arrĂȘt reçoit les prĂ©venus dĂ©tenus en attente de jugement ainsi que les condamnĂ©s dont le reliquat de peine n'excĂšde pas, en principe, un an lors de leur condamnation postaleMaison d'arrĂȘtAllĂ©e des Thuyas94 261 Fresnes CedexTĂ©lĂ©phoneStandard 01 49 84 38 00Parloirs du lundi au vendredi de 8h30 Ă  11h30 et de 13h30 Ă  16hParloirs avocatsMaison d'arrĂȘt des hommes1 division poste 3101 ou 31432 division poste 3241 ou 32433 division poste 3301 ou 3343Maison d'arrĂȘt des femmes poste 3801 ou 3714Pour tousdu lundi au vendredi de 8h Ă  11h30 et de 14h Ă  17h30le samedi de 8h Ă  11h30 et de 14h Ă  16h30Direction interrĂ©gionaleParisAutoritĂ©s de rattachementL'Ă©tablissement est situĂ© dans le ressort de la cour d'appel de Paris et du tribunal de grande instance TGI de est situĂ© Ă  proximitĂ© de la gare Paris, prendre le RER B direction Robinson jusqu'Ă  Arcueil-Cachan puis le bus n° 187 direction Charcot-Zola et descendre Ă  la station "Marc Sangnier" ou la station "Maison d’arrĂȘt".Le bus 187 part Ă©galement de Paris–Porte d’OrlĂ©ansCapacitĂ© d’accueil1 651 maison d'arrĂȘt hommes majeurs,quartiers maison d'arrĂȘt femmes,centre national d' secteur rattachĂ© depuis fin 2008 l’UnitĂ© hospitaliĂšre interrĂ©gionale sĂ©curisĂ©e sur le site du Groupe hospitalier PitiĂ© SalpĂ©triĂšre 25 places.TravailActivitĂ©s Effectif employĂ© Surfaces d'atelierFaçonnage, conditionnementsMontages, assemblages, petits usinages175 1 200 mÂČService gĂ©nĂ©ral* 244 * Service gĂ©nĂ©ral emplois occupĂ©s par des dĂ©tenus dans les Ă©tablissements au service de la maintenance, de la restauration et de l' professionnelleFormation Places DiplĂŽmes DurĂ©e en moisCoiffure femmes 12 CAP 24Atelier pĂ©dagogique individualisĂ© remise Ă  niveau en maths et en français 46 attestation 4,5Agent qualifiĂ© de service 10 certificat 3ElectricitĂ© 60 certificat 3Informatique 60 certificat 12Lutte contre l'illettrisme 30 certificat 12Agent d’entretien des espaces verts 24 portefeuille de compĂ©tences 4PrĂ©paration aux mĂ©tiers du transport 10 Code de la route 4MĂ©diation culturelle 15 certificat 10Enseignement Ă  distance 20 certificat 6SĂ©curitĂ© et hygiĂšne alimentaire 27 certificat 0,4Arbitrage Football 30 attestation 1Service pĂ©nitentiaire d’insertion et de probation SPIP de rattachementSPIP du Val-de-MarneImmeuble Le Central6, rue Albert Einstein94 000 CrĂ©teilTĂ©l national d'observation tous les condamnĂ©s dont le reliquat de peine est Ă©gal ou supĂ©rieur Ă  plus de 10 ans doivent faire l'objet d'une pĂ©riode d'observation au Centre national d'observation CNO de Fresnes, ceci pour prendre le temps d'Ă©tudier la situation du dĂ©tenu et de l'affecter dans l'Ă©tablissement correspondant le mieux Ă  son profil.

Lesparloirs de la maison d’arrĂȘt de Grasse ont repris le mercredi 13 mai 2020 avec des mesures particuliĂšres. Nos agents restent Ă  votre disposition pour tout renseignement complĂ©mentaire au 0 805 121 122 (service et appel gratuits) . Nous vous remercions par avance pour votre comprĂ©hension. Permis de visite Pour rendre visite Ă  une personne dĂ©tenue vous Voir Maison d'Arret de Fresnes sur le plan ItinĂ©raires vers Maison d'Arret de Fresnes en empruntant les transports en commun Les lignes de transport suivantes ont des itinĂ©raires qui passent prĂšs de Maison d'Arret de Fresnes Stations de Bus proches de Maison d'Arret de Fresnes Nom de la station Distance Docteur TĂ©nine 1 min de marche VOIR Pasteur 2 min de marche VOIR Tuilerie 2 min de marche VOIR Émile Zola 6 min de marche VOIR Stations de RER proches de Maison d'Arret de Fresnes Nom de la station Distance La Croix de Berny 8 min de marche VOIR Chemin D'Antony 16 min de marche VOIR Antony 32 min de marche VOIR Lignes de bus Bus vers Maison d'Arret de Fresnes Nom de la ligne Direction N62 Gare Montparnasse VOIR TVM Alouettes VOIR 184 Porte D'italie - MĂ©tro - Pasteur VOIR V2 Pasteur - Domaine ChĂ©rioux VOIR 187 Porte D'OrlĂ©ans VOIR 286 Mairie VOIR Questions & RĂ©ponses Quelles sont les stations les plus proches pour aller Ă  Maison d'Arret de Fresnes ? Les stations les plus proches de Maison d'Arret de Fresnes sont Docteur TĂ©nine est Ă  42 mĂštres soit 1 min de marche. Pasteur est Ă  89 mĂštres soit 2 min de marche. Tuilerie est Ă  97 mĂštres soit 2 min de marche. Émile Zola est Ă  457 mĂštres soit 6 min de marche. La Croix de Berny est Ă  564 mĂštres soit 8 min de marche. Chemin D'Antony est Ă  1141 mĂštres soit 16 min de marche. Antony est Ă  2420 mĂštres soit 32 min de marche. Plus de dĂ©tails Quelles sont les lignes de RER qui s'arrĂȘtent prĂšs de Maison d'Arret de Fresnes? Ces lignes de RER s'arrĂȘtent prĂšs de Maison d'Arret de Fresnes B. Plus de dĂ©tails Quelles sont les lignes de Bus qui s'arrĂȘtent prĂšs de Maison d'Arret de Fresnes? Ces lignes de Bus s'arrĂȘtent prĂšs de Maison d'Arret de Fresnes 187, TVM. Plus de dĂ©tails À quelle heure est le premier Tram Ă  Maison d'Arret de Fresnes ? Le ORLYVAL est le premier Tram qui va Ă  Maison d'Arret de Fresnes. Il s'arrĂȘte Ă  proximitĂ© Ă  0600. Plus de dĂ©tails Quelle est l'heure du dernier Tram Ă  Maison d'Arret de Fresnes ? Le ORLYVAL est le dernier Tram en direction de Maison d'Arret de Fresnes. Il s'arrete Ă  proximitĂ© Ă  2342. Plus de dĂ©tails À quelle heure est le premier Bus Ă  Maison d'Arret de Fresnes ? Le N62 est le premier Bus qui va Ă  Maison d'Arret de Fresnes. Il s'arrĂȘte Ă  proximitĂ© Ă  0323. Plus de dĂ©tails Quelle est l'heure du dernier Bus Ă  Maison d'Arret de Fresnes ? Le N62 est le dernier Bus en direction de Maison d'Arret de Fresnes. Il s'arrete Ă  proximitĂ© Ă  0323. Plus de dĂ©tails À quelle heure est le premier RER Ă  Maison d'Arret de Fresnes ? Le B est le premier RER qui va Ă  Maison d'Arret de Fresnes. Il s'arrĂȘte Ă  proximitĂ© Ă  0504. Plus de dĂ©tails Quelle est l'heure du dernier RER Ă  Maison d'Arret de Fresnes ? Le B est le dernier RER en direction de Maison d'Arret de Fresnes. Il s'arrete Ă  proximitĂ© Ă  0111. Plus de dĂ©tails De combien est le ticket de undefined vers Maison d'Arret de Fresnes? Le ticket de undefined vers Maison d'Arret de Fresnes est de € De combien est le ticket de Bus vers Maison d'Arret de Fresnes? Le ticket de Bus vers Maison d'Arret de Fresnes est de € De combien est le ticket de RER vers Maison d'Arret de Fresnes? Le ticket de RER vers Maison d'Arret de Fresnes est de € De combien est le ticket de MĂ©tro vers Maison d'Arret de Fresnes? Le ticket de MĂ©tro vers Maison d'Arret de Fresnes est de € Voir Maison d'Arret de Fresnes sur le plan Transports en commun vers Maison d'Arret de Fresnes Vous vous demandez comment vous rendre Ă  Maison d'Arret de Fresnes, France? Moovit vous aide Ă  trouver le meilleur moyen pour vous rendre Ă  Maison d'Arret de Fresnes avec des instructions Ă©tape par Ă©tape Ă  partir de la station de transport en commun la plus proche. 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Avec Fleury-MĂ©rogis et la prison de la SantĂ©, c'est l’un des trois principaux Ă©tablissements pĂ©nitentiaires de la rĂ©gion parisienne, et aussi l'un des plus importants de France. Bien que sa capacitĂ© soit de 1 444 places, 1 641 personnes y Ă©taient dĂ©tenues au 28 juin 2005. En 2010, le nombre de personnes incarcĂ©rĂ©es dans la maison d'arrĂȘt s'Ă©lĂšve Ă  environ 2 200 tandis que le nombre de places serait de 1 700. Lignes de transport en commun dont les stations sont les plus proches de Maison d'Arret de Fresnes Lignes de Bus ayant des stations proches de Maison d'Arret de Fresnes Lignes de RER ayant des stations proches de Maison d'Arret de Fresnes
Accueildes Familles de Fresnes (ADEFA) Ses missions L’« accueil des familles » reçoit tous les jours du lundi au vendredi de 13h Ă  17h, et le samedi de 8h Ă  12h et de 13h Ă  17h, les familles en attente de parloirs. 1. Les permanences d’accueil se font avec deux Ă  trois bĂ©nĂ©voles, selon les jours. Le samedi, deux Ă©quipes
M le mag Coronavirus et pandĂ©mie de Covid-19 En prison, la situation est explosive entre prisonniers et surveillants. Les mesures de distanciation mises en place pour Ă©viter la transmission du coronavirus sont impossibles Ă  appliquer et le tarissement des colis venus de l’extĂ©rieur accroĂźt les tensions. Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Tarek le prĂ©nom a Ă©tĂ© modifiĂ©, incarcĂ©rĂ© pour une affaire de banditisme, vient de prendre cinq ans. A 23 ans, il est en dĂ©tention Ă  Fresnes Va-de-Marne depuis six mois. L’une des prisons les plus vĂ©tustes de France, totalement surpeuplĂ©e. PrĂšs de 2 200 dĂ©tenus s’y entassent, pour 1 700 places disponibles. En quelques jours, la maison d’arrĂȘt est devenue le plus important cluster » pĂ©nitentiaire du pays c’est lĂ  qu’était dĂ©tenu Mohamed M., 74 ans, le premier prisonnier mort du Covid-19, le 16 mars, deux jours avant le dĂ©but du confinement officiel en prison, qui prive les prisonniers de toute visite extĂ©rieure. Lire aussi Article rĂ©servĂ© Ă  nos abonnĂ©s Coronavirus les prisons coupĂ©es du monde, les dĂ©tenus privĂ©s de parloirs Depuis, au moins huit autres cas ont Ă©tĂ© diagnostiquĂ©s dans l’établissement. Parmi eux, une infirmiĂšre, puis sa collĂšgue, la directrice des ressources humaines, deux autres agents, au moins deux dĂ©tenus
 Une centaine de prisonniers sont actuellement confinĂ©s dans un Ă©tage du bĂątiment, et les surveillants qui les ont cĂŽtoyĂ©s sont placĂ©s en quatorzaine. Lorsqu’il sort de cellule, Tarek cĂŽtoie probablement Erwan le prĂ©nom a Ă©tĂ© changĂ©, l’un des ­surveillants, en poste depuis trois ans Ă  Fresnes. FatiguĂ©, ce pĂšre de famille de 32 ans enchaĂźne les heures supplĂ©mentaires pour remplacer ses nombreux collĂšgues qui sont en arrĂȘt maladie. Ça commence Ă  se tendre, ça se pousse avec les surveillants, ça commence Ă  se manquer de respect. En promenade, ça parle de choper un maton, de prendre les clĂ©s et d’ouvrir les cellules. » Tarek, un dĂ©tenu Des deux cĂŽtĂ©s, les nerfs sont Ă  vif. Depuis l’annonce ­officielle du confinement en milieu carcĂ©ral, le 18 mars, des prisonniers accusent les agents, qui viennent de l’extĂ©rieur, de propager le virus dans l’établissement. Ça commence Ă  se tendre, ça se pousse avec les surveillants, ça commence Ă  se manquer de respect, constate Tarek. En promenade, ça parle de choper un maton, de prendre les clĂ©s et d’ouvrir les cellules. » Des ­fantasmes d’émeutes, comme en Italie, oĂč dix prisonniers ont trouvĂ© la mort il y a deux semaines
 Lire aussi Article rĂ©servĂ© Ă  nos abonnĂ©s Coronavirus les prisons se vident partiellement pour protĂ©ger les dĂ©tenus Mais ce n’est pas ce qui inquiĂšte le plus Erwan. Si certains de ses collĂšgues ont un masque, lui n’en a pas et ne dispose que d’une paire de gants pour la journĂ©e, alors qu’il palpe et menotte cinquante dĂ©tenus quotidiennement ». Les rĂšgles de distanciation sociale sont Ă©videmment inapplicables derriĂšre les barreaux En promenade, on a trente mecs qui tournent dans 25 mĂštres carrĂ©s, ils se touchent, on se touche tous. » Il vous reste de cet article Ă  lire. La suite est rĂ©servĂ©e aux abonnĂ©s. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
LesdiffĂ©rends sur le contrĂŽle des fonds publics sont rejetĂ©s, car toutes les dĂ©penses de l'organisation auraient Ă©tĂ© payĂ©es par la Unites Society. 2 700 euros du budget de la Maison d'arrĂȘt de Fresnes ont Ă©tĂ© utilisĂ©s et rĂ©partis en 3 lots Ă  l'issue de la journĂ©e : 1 700 € sont allĂ©s Ă  l'Ă©quipe de surveillants qui a remportĂ© l'Ă©preuve et en a remportĂ© 650 et 350 euros

Dans ses recommandations en urgence publiĂ©es ce matin au Journal officiel, la contrĂŽleure gĂ©nĂ©rale des lieux de privation de libertĂ© CGLPL dĂ©nonce la situation accablante de la maison d'arrĂȘt pour hommes de Fresnes et somme le garde des Sceaux de tableau est, sans surprise, apocalyptique. La prison de Fresnes, l'une des plus cĂ©lĂšbres de France construite Ă  la fin du XIXe siĂšcle, est un concentrĂ© de saletĂ©, de promiscuitĂ© et de violence. Les douze contrĂŽleurs des lieux de privation de libertĂ© qui ont visitĂ© cet Ă©tablissement pĂ©nitentiaire du Val-de-Marne entre le 3 et le 14 octobre 2016 en sont ressortis avec une longue liste de dysfonctionnements» et d'atteintes aux droits de l'homme». Une fois n'est pas coutume et signe de la gravitĂ© de la situation, le CGPLP a mĂȘme dĂ©ployĂ© la procĂ©dure de recommandations en urgence» pour la huitiĂšme fois en neuf ans d'existence de cette instance les prĂ©cĂ©dents concernent des Ă©tablissements pĂ©nitentiaires de Strasbourg, Marseille ou NoumĂ©a. Cette situation est inacceptable, cela ne peut pas durer. C'est au-delĂ  de ce que nous constatons ailleurs. Nous demandons au garde des Sceaux d'y mettre fin le plus vite possible», a dĂ©clarĂ© Adeline Hazan, la contrĂŽleure gĂ©nĂ©rale des lieux de privation de libertĂ©, mercredi matin, lors d'une confĂ©rence de presse. Elle a rappelĂ© que les conditions indignes de dĂ©tention Ă  Fresnes Ă©taient une violation de l'article 3 de la convention europĂ©enne des droits de l'homme interdisant les traitements inhumains ou dĂ©gradants».Une cellule de la prison de Fresnes, en 2016. Photos JC HanchĂ©. ContrĂŽleur gĂ©nĂ©ral des lieux de privation de libertĂ©ExcrĂ©ments de rats et punaises de litA la maison d'arrĂȘt pour hommes de Fresnes, c'est avant tout la surpopulation qui est alarmante avec actuellement 202% d'occupation, la prison est en surchauffe. Parmi les 2 689 dĂ©tenus qui purgent leur peine, seuls 13% bĂ©nĂ©ficient d'une cellule individuelle tandis que la plupart s'entassent Ă  deux ou trois dans un espace qui ne dĂ©passe jamais 10 m2. Dans ces cellules, une fois dĂ©duite l'emprise des lits trois lits superposĂ©s, des toilettes et de la table, trois personnes doivent alors vivre dans un espace d'Ă  peine 6 mÂČ, bien infĂ©rieur aux normes fixĂ©es par le ComitĂ© europĂ©en de prĂ©vention de la torture CPT», rappelle le compte rendu. Lorsque les prisonniers quittent leur geĂŽle, c'est pour rejoindre des lieux tout aussi exigus. Par exemple, les parloirs sont des boxes d'1,3 Ă  1,5 mÂČ, sans aĂ©ration et dont les murs sont recouverts de crasse et de salpĂȘtre. Parfois les visiteurs y prennent place Ă  trois ou quatre. Quant Ă  la cour de la promenade, accueillant jusqu'Ă  25 personnes dans 45 mÂČ, elle ne dispose ni de bancs ni de toilettes. Les personnes dĂ©tenues urinent dans des bouteilles qu'elles projettent ensuite par-dessus les murs», est-il Ă©crit. Une premiĂšre visite avait dĂ©jĂ  eu lieu dans l'Ă©tablissement en 2012 mais la situation a considĂ©rablement empiré».Cour de la prison, en 2016. Photos JC HanchĂ©. ContrĂŽleur gĂ©nĂ©ral des lieux de privation de libertĂ©A lire aussi Cellules individuelles retour d'une promesse perpĂ©tuelleDans les coursives ou Ă  l'extĂ©rieur, les dĂ©tenus cĂŽtoient de nombreux rats qui ne s'effraient plus, depuis longtemps, de la prĂ©sence des pensionnaires humains Les rats Ă©voluent en masse au pied des bĂątiments, dans les cours de promenade et aux abords des bĂątiments tout au long de la journĂ©e [
] L'odeur persistante de leur pelage, de leurs excrĂ©ments et de leurs cadavres, s'ajoute Ă  celle des amas d'ordures qui jonchent le pied des bĂątiments.» Il faut aussi mentionner les punaises de lit dont l'Ă©tablissement est infestĂ©. Selon le rapport, entre mars et octobre 2016, 281 cas ont Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©s Ă  l'unitĂ© sanitaire 10% des consultations. En octobre dernier, le tribunal administratif de Melun a d'ailleurs condamnĂ© l'administration pĂ©nitentiaire Ă  prendre des mesures pour Ă©radiquer les nuisibles prolifĂ©rant dans la maison d'arrĂȘt. A l'Ă©poque, les tĂ©moignages recueillis par l'Observatoire international des prisons OIP, Ă  l'origine de cette procĂ©dure en rĂ©fĂ©rĂ© libertĂ©, offraient dĂ©jĂ  un aperçu de l'insalubritĂ© ambiante. Les excrĂ©ments de rats jonchent le sol en plus des dĂ©tritus. Il y a plusieurs trous dans le fond de la cour et un trou dans le grillage de la porte, cela permet aux rats de traverser la cour de promenade pendant que nous y sommes. Un dĂ©tenu a eu la surprise de voir un rat lui passer sous le corps pendant qu'il faisait des pompes», racontait un prisonnier. Les douze contrĂŽleurs en colĂšre confirment le diagnostic, photos Ă  l'appui. On y voit des myriades de rongeurs envahir un espace de promenade jonchĂ© de dĂ©tritus. La rĂ©novation du centre pĂ©nitentiaire de Fresnes constitue une urgence. [
] Des mesures de dĂ©ratisation et de dĂ©sinsectisation d'ampleur doivent ĂȘtre immĂ©diatement rĂ©alisĂ©es», insiste la contrĂŽleure dans ses lire aussi Rats Ă  la prison de Fresnes l'Etat doit agir, selon la justiceClimat de tension permanente»Les surveillants pĂ©nitentiaires, en nombre insuffisant, semblent dĂ©passĂ©s par la situation Un surveillant d'Ă©tage, seul pour prendre en charge 120 personnes, ne peut matĂ©riellement effectuer tous les mouvements nĂ©cessaires pour permettre aux personnes dĂ©tenues de se rendre aux activitĂ©s, soins ou rendez-vous prĂ©vus, et moins encore rĂ©pondre aux demandes». Dans ce climat de tension permanente», les contrĂŽleurs ont notĂ© un usage banalisĂ© de la force» de la part de certains surveillants. Il suffit d'Ă©voquer cette scĂšne Ă  laquelle a assistĂ© l'un d'entre eux Un contrĂŽleur a vu une personne dĂ©tenue ĂȘtre, suite Ă  un "blocage" sans violence, immĂ©diatement maĂźtrisĂ©e par la force, puis conduite au quartier disciplinaire dans une position douloureuse, alors mĂȘme qu'elle ne se dĂ©battait pas. Un coup de pied lui a Ă©tĂ© assĂ©nĂ© alors qu'elle Ă©tait immobilisĂ©e.»Salle d'attente, dans la prison de Fresnes, en 2016. Photos JC HanchĂ©. ContrĂŽleur gĂ©nĂ©ral des lieux de privation de libertĂ©Dans sa rĂ©ponse du 13 dĂ©cembre 2016, le garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas s'est empressĂ© de rappeler le programme immobilier pĂ©nitentiaire lancĂ© par le gouvernement en octobre 2016 – 33 nouveaux Ă©tablissements – censĂ© aboutir Ă  ce qui n'a Ă©tĂ© jusqu'Ă  prĂ©sent qu'une chimĂšre l'encellulement individuel. L'Ă©tablissement de Fresnes bĂ©nĂ©ficiera ainsi directement des avancĂ©es permises par ce programme», prĂ©cise le courrier. Il insiste sur certaines mesures qui ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© prises quant aux conditions d'hĂ©bergement» l'achat de 650 armoires, le cloisonnement des sanitaires, le ramassage des dĂ©chets une fois par jour ou encore le renouvellement des tabourets dans les cabines parloirs». Ce qui peut sembler dĂ©risoire face Ă  l'ampleur du chantier
 Le ministre Ă©voque Ă©galement les sommes qui seront dĂ©bloquĂ©es dans la guerre aux nuisibles suite Ă  la condamnation de l'administration pĂ©nitentiaire en octobre dernier 151 000 euros pour le bĂ©tonnage des zones sableuses, 776 100 euros pour remplacer les caillebotis et l'appel Ă  un prestataire extĂ©rieur pour la dĂ©sinsectisation des cellules. Sans parvenir Ă  convaincre davantage. Le garde des Sceaux ne conteste pas la situation – ce qui aurait Ă©tĂ© difficile – mais je ne trouve pas ses rĂ©ponses Ă  la hauteur des enjeux Ă©voquĂ©s», a dĂ©noncĂ© Adeline Hazan. Lors de ses prĂ©cĂ©dents discours sur le monde carcĂ©ral, Jean-Jacques Urvoas a plusieurs fois rĂ©pĂ©tĂ© que la prison n'est pas une peine, c'est le lieu oĂč l'on purge une peine». Sauf Ă  Fresnes, conviendrait-il d'ajouter.

VisitethĂ©matique : dans les murs Maison d'arrĂȘt de Fresnes, 1930. Photo Henri Manuel. Femmes au cannage de chaises en salle commune. Maison d'arrĂȘt de Strasbourg, Sainte Marguerite, aoĂ»t 1930. Photo Henri
Le mardi 23 août 2022, le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, a convié une partie de la presse nationale dans une visite guidée sur le futur quartier centre de détention QCD rattaché à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis. En effet, des travaux d’envergure sont en cours depuis de longs mois pour réhabiliter ce centre de jeunes détenus en centre de détention d’une capacité de 408 places avec une livraison prévue en septembre 2023. Si le garde des sceaux a rappelé à la presse son bilan à la tête de son Ministère et souligné l’engagement des personnels dans leurs différentes missions régaliennes. Il a aussi insisté sur la dignité humaine dans nos prisons. Néanmoins, il n’a pas échappé aux questions relatives à la tourmente médiatique et polémique de l’organisation de Koh lantess » à la prison de Fresnes, le 27 juillet 2022 dont il a diligenté une enquête administrative. Le garde des sceaux a précisé que ni la DAP, ni son cabinet, ni la DICOM du secrétariat général du Ministère de la justice n’avaient connaissance des modalités précises de cet événement hors norme comme indiqué dans les conclusions du rapport remis et communiqué à la presse. À l’issue, une délégation locale Force Ouvrière Justice a été reçue par le Directeur adjoint de l’administration pénitentiaire DAPA, le Directeur Interrégional des services pénitentiaires de Paris et le chef d’établissement de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis. Nous avons saisi l’opportunité pour affirmer notre position et surtout dénoncer ces images choquantes qui ont blessé tant les victimes que les personnels pénitentiaires dans son ensemble. Par ailleurs, cet échange a permis de rappeler les nombreux sujets inhérents à notre établissement pénitentiaire qui impactent les conditions de travail des personnels tous corps et grades confondus Pour information, Force Ouvrière Justice avait déjà remis un rapport détaillé portant tant sur nos revendications locales que nationales lors de la visite du premier Ministre et du garde des sceaux en date du 23 août 2021 sur la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis. Ainsi, en raison d’un temps de parole limité, Force Ouvrière a souhaité rappeler et aborder les points sur la thématique du jour 1/ Ressources Humaines Le DAPA indique que l’organigramme de référence est en cours de réalisation, il est dans l’incapacité de nous communiquer l’effectif nécessaire pour faire fonctionner le quartier centre de détention QCD dans son ensemble. Sur ce point, nous avons attiré son attention sur le manque d’attractivité de notre profession et notamment sur les chiffres alarmants du dernier recrutement, près de 18 % des candidats présents. Force Ouvrière Justice s’interroge légitimement sur notre capacité de recruter sans une véritable réforme statutaire et indemnitaire. Notre organisation réclame une loi de programmation budgétaire pour allouer des moyens à la Justice à la hauteur des objectifs à atteindre à l’instar du Beauvau de la sécurité. 2/ sécurisation du domaine Depuis de nombreuses années Force Ouvrière Justice Ɠuvre pour une sécurisation du domaine au regard des caractéristiques de cet établissement hors norme et de ses contraintes inhérentes. Nos interlocuteurs se veulent rassurant et misent sur les ELSP entre autres pour assurer cette mission essentielle. Force Ouvrière Justice a demandé un effectif conséquent pour assurer ses nouvelles missions dévolues dans notre établissement pénitentiaire. Le directeur Interrégional a souhaité une féminisation de ces équipes de sécurité pour prendre en compte la gestion de la MAF. Force Ouvrière Justice a rappelé la nécessité d’une rénovation de la MAF pour améliorer les conditions de vie des personnels mais aussi des personnes détenues dont nous avons la garde. Par ailleurs le bureau local Force ouvrière a attiré l’attention sur 3/ La situation du logement en île- de-France En dépit des annonces du Ministre de la Justice le jeudi 07 avril 2022 en matière de politique de logement en faveur des personnels du Ministère de la Justice. Force Ouvrière Justice reste attentive à la concrétisation de ses projets de construction sur Savigny-sur-Orge et Fleury-Mérogis. Dans l’attente, l’insuffisance est bien réelle et reste un frein dans le dispositif de fidélisation mis en Ɠuvre au sein de notre établissement pénitentiaire. 4/ Politique d’accueil et de qualité de vie Le bureau local Force Ouvrière encourage et accompagne également une politique pérenne en faveur des personnels La construction d’un quatrième foyer. L’agrandissement et la rénovation de l’unité de vie L’extension du Mess. Sécurisation et extension des parkings Installation de bornes électriques L’aménagement et la sécurisation d’une piste cyclable. Renforcement et développement des infrastructures socio-culturelles et sportives création d’un complexe sportif avec développement de partenariat, rénovation du terrain de sport, etc.. Par ailleurs chacun appréciera au regard de l’actualité les positions des uns et des autres ceux qui défendent les intérêts de la profession et des personnels. Force Ouvrière Justice une vraie présence au quotidien. Lire le communiquĂ©
KartingĂ  la prison de Fresnes : matchs de foot, concerts quelles activitĂ©s sont permises au sein des maisons d'arrĂȘt ? 07h39. Faits divers. Tarn
La maison d'arrĂȘt de Fresnes Val-de-Marne, le 28 mars 2012. — / 20 MINUTES Les proches d’Abdelkader Merah se sont rendus discrĂštement Ă  Fresnes Val-de-Marne ce mercredi en dĂ©but d’aprĂšs-midi. A bord d’une MĂ©gane de couleur sombre et aux vitres fumĂ©es, immatriculĂ©e 31 Haute-Garonne, deux hommes et deux femmes voilĂ©es se sont garĂ©s devant l’entrĂ©e de la maison d’arrĂȘt de Fresnes, oĂč le frĂšre du tueur au scooter est incarcĂ©rĂ© depuis dimanche ont tentĂ© sans succĂšs de lui faire passer, en cellule, un exemplaire du Coran ainsi que des vĂȘtements. Des habits de couleur blanche car le dĂ©tenu n’aurait pas le droit aux vĂȘtements bleus, une teinte trop proche de celle des uniformes des surveillants de permis de visite accordĂ© Ă  ce jourTrĂšs sollicitĂ©e par les mĂ©dias depuis le dĂ©but de l’affaire, la famille Merah nous a rappelĂ©, sur le trottoir qui mĂšne Ă  l’entrĂ©e de la prison, son dĂ©sir de ne pas s’exprimer directement. Yamina est trĂšs inquiĂšte, angoissĂ©e mĂȘme, confirme au tĂ©lĂ©phone Guy Debuisson, son avocat. Elle n’a pas reçu de coup de fil de son mari, par exemple.» Du coup, la jeune femme est entrĂ©e en contact avec l’avocate de son mari. Je l’ai vue», commente simplement Anne-Sophie Laguens, l’avocate d’Abdelkader Merah. Je l’ai rassurĂ©e et je lui ai dit que son mari allait bien», poursuit-elle. Anne-Sophie Laguens devrait se rendre Ă  Fresnes jeudi ou vendredi pour voir son client. Selon nos informations, Yamina se serait mĂȘme renseignĂ©e sur les conditions pour obtenir un droit de visite Ă  son mari. Mais ça semble trĂšs compliquĂ© pour l’instant. C’est un peu trop tĂŽt car c’est le dĂ©but de l’instruction. De toutes maniĂšres, c’est le juge qui le dĂ©cidera», renseigne une source pĂ©nitentiaire qui prĂ©cise qu’aucun permis de visite n’a Ă©tĂ© accordĂ© Ă  Abdelkader Merah» Ă  ce en examen notamment pour complicité» dans les trois tueries de Toulouse et Montauban, Abdelkader Merah a Ă©tĂ© placĂ© en dĂ©tention provisoire au sein du quartier d’isolement. Il ne peut croiser aucun autre dĂ©tenu dans la prison et est constamment accompagnĂ© par deux surveillants pour aller dans la cour de promenade», poursuit une autre source pĂ©nitentiaire. D’aprĂšs nos informations, ils seraient deux dĂ©tenus actuellement placĂ©s en isolement Ă  Fresnes.>> En raison de nombreuses contributions ne respectant pas la charte de modĂ©ration, nous avons fermĂ© cet article aux commentaires. Notre billet de blog vous explique pourquoi. Vous pouvez nous faire part de vos tĂ©moignages via reporter-mobile
Maisond’arrĂȘt de Fresnes (94) : Un dĂ©tenu ĂągĂ©, non-fumeur, contraint de vivre en cellule avec des fumeurs La section française de l’Observatoire international des prisons (OIP) informe des faits suivants : Bien qu’en possession d’un certificat mĂ©dical spĂ©cifiant qu’il doit ĂȘtre placĂ© dans une cellule non-fumeur, A.B., ĂągĂ© de 69 ans et dĂ©tenu de la maison d’arrĂȘt de Rapport de visite de la maison d’arrĂȘt pour femmes de Fresnes Val-de-Marne Le rapport de visite a Ă©tĂ© communiquĂ©, conformĂ©ment Ă  la loi du 30 octobre 2007, aux ministĂšres de la justice et de la santĂ© auxquels un dĂ©lai de huit semaines a Ă©tĂ© fixĂ© pour produire leurs observations. A la date de publication de ce rapport, aucune observation n’a Ă©tĂ© produite. SynthĂšse Du 11 au 15 septembre 2017, une Ă©quipe de six contrĂŽleurs accompagnĂ©s d’une stagiaire venue de Roumanie ont visitĂ© le quartier maison d’arrĂȘt des femmes du centre pĂ©nitentiaire de Fresnes Val-de-Marne. Au mois d’octobre 2016, le contrĂŽle gĂ©nĂ©ral avait visitĂ© le quartier maison d’arrĂȘt des hommes dit grand quartier » du mĂȘme centre pĂ©nitentiaire de Fresnes. Il avait Ă©tĂ© alors dĂ©cidĂ© de rĂ©server aux femmes dĂ©tenues une visite spĂ©cifique afin de ne pas, au vu des diffĂ©rences de volume entre les deux quartiers, traiter celui des femmes comme la partie annexe d’un rapport consĂ©quent. Au niveau des locaux, la maison d’arrĂȘt des femmes est implantĂ©e dans une enceinte totalement sĂ©parĂ©e du reste du centre pĂ©nitentiaire avec une conception architecturale identique Ă  celle du grand quartier et un personnel de surveillance spĂ©cifique. On y retrouve le principe d’un bĂątiment de trois niveaux avec des coursives, oĂč sont implantĂ©s au rez-de-chaussĂ©e l’unitĂ© sanitaire, les diffĂ©rents bureaux administratifs, les parloirs d’entretien des avocats, des visiteurs, ainsi que les salles de classe. A l’inverse des structures modernes, l’ensemble des intervenants vivent en dĂ©tention et les divers mouvements des personnes dĂ©tenues sont uniquement verticaux. Lors de la visite, 120 personnes Ă©taient Ă©crouĂ©es pour 101 places thĂ©oriques, le taux d’encellulement individuel Ă©tait de 39,4 % 48 personnes seules, 72 Ă  deux par cellule. Aucune cellule n’était occupĂ©e par trois personnes et il n’y avait pas de matelas au sol. Au-delĂ  des chiffres, la population pĂ©nale se caractĂ©rise par le nombre important de femmes isolĂ©es venues de pays Ă©trangers ou de dĂ©partements d’outre-mer et interpellĂ©es Ă  leur arrivĂ©e sur le territoire de la mĂ©tropole avec de fortes quantitĂ©s de stupĂ©fiants. Nombre de ces femmes, totalement paupĂ©risĂ©es, la plupart jeunes et mĂšres d’un ou plusieurs enfants en bas Ăąge prennent le risque de l’opĂ©ration pour Ă©chapper Ă  la misĂšre de la Guyane, du BrĂ©sil ou de pays asiatiques. InterpellĂ©es Ă  Orly, elles purgent des peines de plusieurs annĂ©es, totalement isolĂ©es, avec parfois la barriĂšre de la langue sans maintien des liens familiaux. Plus globalement, un chiffre illustre la solitude des femmes dĂ©tenues moins de la moitiĂ© d’entre elles bĂ©nĂ©ficient de parloir. La visite a permis de mettre en Ă©vidence de nombreux points positifs – des conditions de dĂ©tention trĂšs au-dessus de celles du Grand-Quartier avec des locaux dans un bien meilleur Ă©tat d’entretien et de propretĂ©, une excellente fluiditĂ© dans le fonctionnement de la surveillance, mais inĂ©vitablement du fait de la structure en coursive un fort niveau sonore permanent ; – un usage intelligent et modĂ©rĂ© de la procĂ©dure disciplinaire ; – la mise en place de structures de concertation ; – des projets forts et pertinents initiĂ©s par une direction impliquĂ©e notamment dans la prise en compte de la problĂ©matique des femmes isolĂ©es ; – un volet sanitaire trĂšs satisfaisant tant en volume qu’en qualitĂ©, avec une bonne articulation entre le personnel soignant et l’administration pĂ©nitentiaire ; – une politique d’amĂ©nagement des peines du tribunal de grande instance de CrĂ©teil de bon niveau ; – une offre d’enseignement intĂ©ressante malgrĂ© la difficultĂ© que reprĂ©sente un public trĂšs hĂ©tĂ©rogĂšne. Mais des points Ă  amĂ©liorer ont Ă©galement Ă©tĂ© relevĂ©s – l’absence d’horaires en journĂ©e continue pour le travail en ateliers qui ne permet pas Ă  celles qui ont un emploi d’avoir accĂšs l’aprĂšs-midi aux activitĂ©s scolaires ; – la rĂ©flexion sur la problĂ©matique des femmes isolĂ©es devrait ĂȘtre approfondie pour amĂ©liorer le maintien des liens familiaux, notamment en prenant en compte les dĂ©calages horaires pour l’usage tĂ©lĂ©phonique ; – l’absence de rĂ©frigĂ©rateurs et d’armoires dans les cellules n’est pas acceptable ; – l’hygiĂšne et la propretĂ© peuvent largement encore ĂȘtre amĂ©liorĂ©es, notamment celles des douches que certaines femmes dĂ©tenues se refusent Ă  utiliser pour cette raison ; – l’usage des moyens de contrainte et la prĂ©sence des escortes pendant les examens mĂ©dicaux restent systĂ©matiques. Mais surtout, malgrĂ© des notes de service globales au centre pĂ©nitentiaire, il est apparu au travers des trente et un entretiens effectuĂ©s par l’équipe 25 % de la population pĂ©nale que les fouilles avec mise Ă  nu restaient quasi systĂ©matiques pour l’ensemble des personnes dĂ©tenues, notamment aprĂšs les parloirs. L’absence de traçabilitĂ©, dans un Ă©tablissement par ailleurs trĂšs rigoureux dans l’écrit, ainsi que les rĂ©ponses divergentes de la hiĂ©rarchie ou des gradĂ©s amĂšnent les contrĂŽleurs Ă  formuler sur ce sujet leur recommandation la plus nĂ©gative. Il y a besoin d’une rĂ©novation complĂšte de cette maison d’arrĂȘt », a dit Laurence Cohen Ă  l’issue de cette visite. « Cette prison est indigne de la France. Table des matiĂšres Quelle diffĂ©rence entre maison d'arrĂȘt et centre de dĂ©tention ? Qui va en maison d'arrĂȘt ? Comment se passe un parloir Ă  Fresnes ? Comment faire pour envoyer de l'argent Ă  un dĂ©tenu ? Quels sont les diffĂ©rents types de prisons ? Quelles sont les 6 maisons centrales en France ? Comment se passe la vie en maison d'arrĂȘt ? Qui va en maison centrale ? Comment savoir si votre demande de parloir a Ă©tĂ© acceptĂ© ? Qui peut aller voir un dĂ©tenu au parloir ? Comment envoyer des mandat ? Qui peut envoyer de largent Ă  un dĂ©tenu ? Quelles sont les 6 prisons centrales ? C'est quoi le milieu carcĂ©ral ? OĂč sont les prisons en France ? Comment se passe la journĂ©e d'un dĂ©tenu ? Comment sont habillĂ©s les prisonniers en France ? Quels sont les prisons de France ? Comment retrouver un dĂ©tenu en France ? Pourquoi refuser un permis de visite ? Quelle diffĂ©rence entre maison d'arrĂȘt et centre de dĂ©tention ? DiffĂ©rences. Le centre de dĂ©tention doit ĂȘtre distinguĂ© d'autres prisons, et notamment de la maison d'arrĂȘt, qui accueille les dĂ©tenus qui ne sont pas encore jugĂ©s dĂ©tention provisoire ou qui sont condamnĂ©s Ă  des peines infĂ©rieures Ă  2 ans. de la maison centrale, qui accueille les dĂ©tenus les plus difficiles. Qui va en maison d'arrĂȘt ? En France, une maison d'arrĂȘt est un Ă©tablissement pĂ©nitentiaire qui reçoit les personnes prĂ©venues en dĂ©tention provisoire dĂ©tenues en attente de jugement ou dont la condamnation n'est pas dĂ©finitive, les personnes condamnĂ©es dont la peine ou le reliquat de peine n'excĂšde pas deux ans et les condamnĂ©s en attente d' ... Comment se passe un parloir Ă  Fresnes ? À Fresnes, les parloirs se dĂ©roulent dans de minuscules boxs souterrains d'environ 4 mÂČ. On y enferme le dĂ©tenu et son visiteur durant 45 minutes. Sept requĂȘtes dĂ©posĂ©es par des dĂ©tenus de la maison d'arrĂȘt de Fresnes sont actuellement pendantes devant la Cour europĂ©enne des droits de l'Homme. Comment faire pour envoyer de l'argent Ă  un dĂ©tenu ? Il est possible d'envoyer de l'argent Ă  une personne dĂ©tenue par virement bancaire. Attention le virement se fait par l'intermĂ©diaire du Centre pĂ©nitentiaire, de sa RĂ©gie des comptes nominatifs des dĂ©tenus. Il faut se rendre au guichet de votre banque ou sur internet si vous avez un compte en ligne. Quels sont les diffĂ©rents types de prisons ? Elles sont Ă  ce jour au nombre de 94.i Les Centres pĂ©nitentiaires » ... ii Les Centres de dĂ©tention » CD ... iii La Maison centrale » MC ... iv Les Établissements pĂ©nitentiaires pour mineurs » EPM ... v Les Centres de semi-libertĂ© » CSL et les Centres pour peine amĂ©nagĂ©es » ... vi Le transfert. Quelles sont les 6 maisons centrales en France ? Maisons centralesMaison centrale d'Arles Bouches-du-RhĂŽne, 209 centrale de Clairvaux Aube, 240 centrale d'Ensisheim Haut-Rhin, 205 centrale de Poissy Yvelines, 230 centrale de Saint-Maur Indre, 260 d'Ă©lĂ©ments... Comment se passe la vie en maison d'arrĂȘt ? Les personnes dĂ©tenues en maisons d'arrĂȘt et en maisons centrale sont, en principe, soumises Ă  un rĂ©gime fermĂ© » les portes des cellules sont constamment closes. ... Toutefois, au sein de quelques maisons d'arrĂȘt, des modules dit Respect » ont Ă©tĂ© mis en place. Qui va en maison centrale ? Une maison centrale est, en droit français, un type de prison. Elle prend en charge les dĂ©tenus condamnĂ©s Ă  de longues peines et accueille Ă©galement les dĂ©tenus les plus difficiles, ou ceux dont on estime qu'ils ont peu de chances de rĂ©insertion sociale. Comment savoir si votre demande de parloir a Ă©tĂ© acceptĂ© ? Comptez trois semaines pour obtenir une rĂ©ponse. Mais la dĂ©cision peut prendre beaucoup plus de temps, notamment si une enquĂȘte de police est faite sur vous. N'hĂ©sitez pas Ă  tĂ©lĂ©phoner rĂ©guliĂšrement, soit au bureau du juge d'instruction, soit Ă  la prison, afin de connaĂźtre la dĂ©cision. Qui peut aller voir un dĂ©tenu au parloir ? Seuls les mineurs de plus de 16 ans peuvent ĂȘtre autorisĂ©s Ă  se rendre seuls au parloir, Ă  condition que le dĂ©tenu visitĂ© soit titulaire de l'autoritĂ© parentale ce qui exclut par exemple la possibilitĂ© de visiter, sans accompagnant, un frĂšre ou une sƓur. Comment envoyer des mandat ? Le mandat-cash doit ĂȘtre dĂ©livrĂ© dans un bureau de poste environ 6 € de frais et doit impĂ©rativement mentionner le nom, le prĂ©nom et le numĂ©ro d'Ă©crou du dĂ©tenu bĂ©nĂ©ficiaire. Ce type de mandat est Ă  envoyer par courrier normalement affranchi Ă  l'Ă©tablissement pĂ©nitentiaire. Qui peut envoyer de largent Ă  un dĂ©tenu ? RĂšgles gĂ©nĂ©rales. Seules les personnes bĂ©nĂ©ficiant d'un permis de visite ou les personnes ayant fait une demande et obtenu une autorisation peuvent envoyer de l'argent Ă  une personne dĂ©tenue. Quelles sont les 6 prisons centrales ? Maisons centralesMaison centrale d'Arles Bouches-du-RhĂŽne, 209 centrale de Clairvaux Aube, 240 centrale d'Ensisheim Haut-Rhin, 205 centrale de Poissy Yvelines, 230 centrale de Saint-Maur Indre, 260 d'Ă©lĂ©ments... C'est quoi le milieu carcĂ©ral ? CarcĂ©ral est un adjectif utilisĂ© pour dĂ©signer ce qui est relatif Ă  une prison ou Ă  la vie des prisonniers. L'univers carcĂ©ral caractĂ©rise le monde des prisons. Exemple Ces hĂŽpitaux sont plongĂ©s dans une ambiance carcĂ©rale. OĂč sont les prisons en France ? Direction interrĂ©gionale des services pĂ©nitentiaires de DijonStructureVilleType d'Ă©tablissementMise en serviceMontargisCentre de semi-libertĂ© CSL2000Nevers*Maison d'arrĂȘt MA1857OrlĂ©ans-Saran*Centre pĂ©nitentiaire MA/CD201417 lignes supplĂ©mentaires Comment se passe la journĂ©e d'un dĂ©tenu ? Les personnes inoccupĂ©es peuvent se rendre en promenade de 08h30 Ă  11h15 si elles le souhaitent, et prendre une douche quotidienne durant les horaires 07h30-08h30 et 10h30-11h30 3 par semaine en temps normal, du lundi au samedi. Comment sont habillĂ©s les prisonniers en France ? Les vĂȘtements en cuir, doublĂ©s ou matelassĂ©s, qui protĂ©geraient suffisamment pour franchir des dispositifs de sĂ©curitĂ© et faciliter une Ă©vasion », sont interdits, ainsi que les chaussures munies d'une structure mĂ©tallique » boucle, tige, etc.. Quels sont les prisons de France ? Elles sont Ă  ce jour au nombre de 94.i Les Centres pĂ©nitentiaires » ... ii Les Centres de dĂ©tention » CD ... iii La Maison centrale » MC ... iv Les Établissements pĂ©nitentiaires pour mineurs » EPM ... v Les Centres de semi-libertĂ© » CSL et les Centres pour peine amĂ©nagĂ©es » ... vi Le transfert. Comment retrouver un dĂ©tenu en France ? Le ODLS exĂ©cute une recherche correspondante exacte. C'est-Ă -dire que pour trouver une dĂ©tenue, vous devez entrer le A-Number exact de la personne ou bien son prĂ©nom et nom de famille comme il figure sur son dossier de dĂ©tention. Pourquoi refuser un permis de visite ? Les refus de permis, pour les membres de famille, ne sont possibles que pour des motifs liĂ©s au maintien du bon ordre et de la sĂ©curitĂ© ou Ă  la prĂ©vention des infractions ».
deprivation de libertĂ©, cinq contrĂŽleurs ont effectuĂ© une visite de la maison d’arrĂȘt d'Arras (Pas-de-Calais) du mardi 14 au vendredi 17 avril 2009. Le chef d'Ă©tablissement a Ă©tĂ© prĂ©alablement informĂ© le mercredi 8 avril 2009. 1. CONDITIONS DE VISITE. Les contrĂŽleurs sont arrivĂ©s le mardi 14 avril 2009 Ă  13 h 30 et sont repartis le
Surpopulation cĂŽtĂ© dĂ©tenus, sous-effectifs cĂŽtĂ© surveillants. ProlifĂ©ration de rats et de punaises de lit. Climat de violence. Gestion contestable... Le contrĂŽleur gĂ©nĂ©ral des lieux de privation de libertĂ© dresse - aprĂšs une visite de deux semaine par ses inspecteurs - un tableau trĂšs sombre de la maison d'arrĂȘt des hommes du centre pĂ©nitentiaire de Fresnes Val-de-Marne.Un rĂ©quisitoire en rĂšgle. Une charge particuliĂšrement lourde. Dans une recommandation publiĂ©e en urgence ce mercredi matin au Journal officiel, le contrĂŽleur gĂ©nĂ©ral des lieux de privation de libertĂ© CGLPL Ă©trille les conditions d'hĂ©bergement et la gestion de la maison d'arrĂȘt des hommes du centre pĂ©nitentiaire de Fresnes Val-de-Marne. A l'issue d'une visite de deux semaines en octobre, les douze contrĂŽleurs ont constatĂ© un nombre important de dysfonctionnements graves qui permettent de considĂ©rer que les conditions de vie des personnes dĂ©tenues constituent un traitement inhumain ou dĂ©gradant ». La situation se serait sĂ©rieusement dĂ©tĂ©riorĂ©e depuis la derniĂšre visite en consĂ©quences de la surpopulation. En dix ans, le nombre de dĂ©tenus a progressĂ© de 52 % sans que les locaux vĂ©tustes ne soient en mesure d'absorber cette progression. Le taux d'occupation moyen de la maison d'arrĂȘt des hommes est donc de 188%, avec des disparitĂ©s selon les secteurs dans sa rĂ©ponse, le ministĂšre de la Justice Ă©voque mĂȘme un taux d'occupation globale de 202 % au 21 novembre dernier. Les conditions d'encellulement se trouvent dĂšs lors trĂšs dĂ©gradĂ©es », Ă©crit Adeline Hazan, la contrĂŽleure gĂ©nĂ©rale. Alors que la loi pĂ©nitentaire de 2009 avait gravĂ© dans le marbre le principe de l'encellulement individuel dont l'application a Ă©tĂ© plusieurs fois repoussĂ©e depuis, seuls 13% des dĂ©tenus de Fresnes en bĂ©nĂ©ficient. Au contraire, 56% des prisonniers doivent cohabiter dans un espace habitable d'environ 6 m2. Les toilettes, qui ne sont pas totalement isolĂ©es du reste de la piĂšce, le dĂ©labrement de l'immobilier et l'hygiĂšne dĂ©plorable rendent le confinement plus intolĂ©rable encore », insiste le CGLPL enjoint donc l'administration Ă  prendre des mesures, en commençant par la suppression immĂ©diate » des encellulements Ă  trois. Dans sa rĂ©ponse Ă©crite rĂ©digĂ©e hier, le Garde des Sceaux met de son cĂŽtĂ© en avant les efforts consentis pour le remplacement du mobilier, l'acquisition de nettoyeurs Ă  haute pression ou la rĂ©novation des parloirs. Le ministre admet que, compte tenu du taux de suroccupation de l'Ă©tablissement, les cours de promenade sont effectivement devenues exiguĂ«s » mais rappelle ses rĂ©cents engagements pour lutter contre la surpopulation carcĂ©rale par la construction de nouvelles cellule surpeuplĂ©e Ă  la prison de Fresnes J-C Hanche pour le CGLPL. L'invasion des rats. C'est l'autre surpopulation Ă  Fresnes celle des rongeurs. Un dĂ©sagrĂ©ment aussi bien pour les prisonniers que pour le personnel. Les rats Ă©voluent en masse au pied des bĂątiments, dans les cours de promenade et aux abords des bĂątiments tout au long de la journĂ©e ... L'odeur persistante de leur pelage, de leurs excrĂ©ments et de leurs cadavres, s'ajoute Ă  celle des amas d'ordures qui jonchent le pied des bĂątiments ... Il arrive que l'on voie l'urine des rats s'Ă©couler de faux plafonds », dĂ©nonce le compte-rendu de visite des contrĂŽleurs qui raconte que les dĂ©tenus se sont adaptĂ©s » Ă  cette cohabitation, en ne s'asseyant plus au sol dans les cours de promenade par situation a des consĂ©quences sanitaires deux cas graves de leptospirose NDLR une maladie bactĂ©rienne qui peut conduire Ă  l'insuffisance rĂ©nale ont Ă©tĂ© signalĂ©s. L'Ă©tablissement est Ă©galement infestĂ© par les punaises de lit. Le 3 octobre dernier, saisi par l'observatoire international des prisons OIP, le tribunal administratif de Melun Seine-et-Marne a enjoint l'administration pĂ©nitentiaire Ă  prendre des mesures dans les meilleurs dĂ©lais » pour lutter contre cette prolifĂ©ration. La direction de l'Ă©tablissement avait Ă©chappĂ© au carton rouge en arguant des mesures prises pour enrayer ce flĂ©au. Des efforts dont le CGLPL doute pourtant de l'efficacitĂ©. Les mesures prĂ©vues par l'administration ne semblent pas ĂȘtre d'une portĂ©e trĂšs diffĂ©rente de celles qui ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© prises en vain », tacle la haute autoritĂ© qui demande sans attendre des mesures de dĂ©ratisation et de dĂ©sinsectisation d'une ampleur adaptĂ©e Ă  la situation, avec obligation de rĂ©sultat ».Jean-Jacques Urvoas prĂ©cise que, depuis la dĂ©cision du tribunal administratif de Melun, un nouveau prestataire a Ă©tĂ© sollicitĂ© pour procĂ©dĂ©r Ă  une campagne exceptionnelle de dĂ©ratisation. Mais le ministre rappelle que la principale cause de l'invasion des rongeurs est le jet de dĂ©tritus par les dĂ©tenus. Afin d'y remĂ©dier, aprĂšs consultation d'un comitĂ© restreint de prisonniers, la composition des repas devrait ĂȘtre rats pullulent Ă  l'intĂ©rieur de la prison J-C Hanche pour le CGLPLUn manque de personnel adaptĂ©. Toutes les catĂ©gories de personnel sont en sous-effectifs, avance le contrĂŽleur. La situation est notamment problĂ©matique au niveau de l'encadrement. Le contrĂŽleur s'inquiĂšte en outre du manque d'expĂ©rience de la majoritĂ© des surveillants, de trĂšs nombreux stagiaires Ă©tant en poste dans l'Ă©tablissement. Le rapport souligne nĂ©anmoins le travail effrĂ©nĂ© des surveillants soumis Ă  une pression constante » et rappelle que les conditions de travail ne leur permettent pas d'effectuer leurs tĂąches correctement. Une situation dont pĂątissent Ă©galement les dĂ©tenus qui ne peuvent pas jouir correctement de leurs droits fondamentaux soins, travail, maintien des liens familiaux, enseignement....Selon le ministĂšre de la Justice, le dĂ©ficit de personnel est moins alarmant que dĂ©noncĂ© par le CGLPLUn climat de violence. C'est l'un des passages les plus acerbes du rapport. Adeline Hazan n'hĂ©site pas Ă  faire porter une partie des dysfonctionnements de l'Ă©tablissement au poids insuffisant de la direction ». Et vise notamment la politique disciplinaire Autrefois objective et ferme, elle est devenue illisible et brutale », fustige le compte-rendu de visite. Les contĂŽleurs ont ainsi reçu plusieurs tĂ©moignages, Ă©manant aussi bien de dĂ©tenus que de professionnels, faisant Ă©tat d'un usage banalisĂ© et immĂ©diat de la force sans que la nĂ©cessitĂ© de son utilisation soit toujours avĂ©rĂ©e et sans que des mesures tendant Ă  l'Ă©viter aient Ă©tĂ© prises prĂ©alablement ». En clair, en cas d'incident, le recours Ă  la coercition serait systĂ©matique et surtout pas des entretiens confidentiels, plus de 10% des dĂ©tenus entendus ont dĂ©noncĂ© des actes de violence de la part du personnel. Le document Ă©voque Ă©galement l'augmentation des violences entre dĂ©tenus mais fait l'impasse sur les agressions de surveillants. Le recours excessif aux fouilles Ă  corps est Ă©galement critiquĂ©. Le CGLPL Ă©voque dĂšs lors le climat de violence qui imprĂšgne l'Ă©tablissement ».Dans sa rĂ©ponse, Jean-Jacques Urvoas prĂ©fĂšre mettre l'accent sur les violences commises Ă  l'encontre du personnel, en stagnation depuis 2012 et en lĂ©gĂšre baisse depuis le dĂ©but de l'annĂ©e. Il invoque en outre la baisse des actes commis entre dĂ©tenus. Si certains agissements, non reprĂ©sentatifs d'ailleurs du dĂ©vouement quotidien des personnels, s'avĂ©raient relever des mesures disciplinaires, je peux vous assurer que la rĂ©ponse de l'institution serait dĂ©terminĂ©e », conclut le Garde des Sceaux.
Maisond'arrĂȘt de fresnes permis de visite - Guide ; Difference entre maison d'arrĂȘt et prison - Guide ; Maison d'arrĂȘt bois d'arcy virement Maison d'arrĂȘt de strasbourg virement - Forum - Justice; 1 rĂ©ponse. RĂ©ponse 1 / 1. Meilleure rĂ©ponse. DorisOups Messages postĂ©s 18061 Date d'inscription mardi 19 novembre 2013 Statut Membre DerniĂšre intervention 18 juillet 2017
ï»żAprĂšs la polĂ©mique sur le jeu "Kohlantess" organisĂ© fin juillet au sein de la prison de Fresnes Val-de-Marne, le dĂ©labrement de l'Ă©tablissement et les conditions de vie de dĂ©tention posent question. franceinfo a pu visiter le centre pĂ©nitentiaire avec son directeur et la dĂ©putĂ©e Renaissance de l'IsĂšre, Caroline Abadie. "Je comprends l'Ă©moi mais Fresnes, ce n'est pas ça", se dĂ©fend ainsi le directeur Jimmy Delliste, que franceinfo a pu rencontrer sur place lors de la visite de Caroline Abadie, la dĂ©putĂ© Renaissance de l'IsĂšre, et vice-prĂ©sidente de la commission des lois, mercredi 24 aoĂ»t. "Fresnes, c'est aussi des activitĂ©s de yoga, de peinture, d'Ă©ducation nationale, travail, ateliers... Ça a peut-ĂȘtre offert une journĂ©e aux dĂ©tenus, sous la canicule, qui ne sont pas des conditions de dĂ©tention idĂ©ales, on ne peut pas le nier", tempĂšre ainsi l'Ă©lue. Cette visite parlementaire Ă©tait surtout l'occasion pour l'Ă©lue Renaissance – dĂ©jĂ  venue Ă  plusieurs reprises ces derniĂšres annĂ©es – de voir l'Ă©tat des cellules et des douches de ce centre pĂ©nitentiaire de Fresnes, et ses conditions de vie vĂ©tustes. L'Ă©tablissement a Ă©tĂ© construit en 1898, il y a plus de 120 ans, et les conditions de vie y sont mauvaises l'endroit est trĂšs bruyant, entre bruits mĂ©talliques des grilles, des clĂ©s qui rĂ©sonnent, le brouhaha des dĂ©tenus dans les bĂątiments. Il y a aussi le bruit des travaux, dĂšs l'entrĂ©e de l'Ă©tablissement et jusque dans les petites cours de promenade, en cours de rĂ©novation. L'Etat a en effet Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  rĂ©nover ces cours par le tribunal administratif de Melun en 2016, confirmĂ© en 2021. Les travaux se dĂ©roulent juste sous les fenĂȘtres de certains dĂ©tenus. Mais ce ne sont pas ces chantiers qui les gĂȘnent le plus selon des dĂ©tenus interrogĂ©s, les conditions d'hygiĂšnes et d'intimitĂ© sont dĂ©plorables. Certains n'hĂ©sitent pas Ă  nous interpeller avec toute une liste de problĂšmes quotidiens "On veut des douches personnelles !", "Au lieu d'agrandir les cours, rajoutez des douches", "Les douches sont sales !", "Il n'y a mĂȘme pas de porte pour les toilettes des cellules...". Ils bĂ©nĂ©ficient de douche trois fois par semaine, cinq minutes chacun, dans des salles de bain communes. Et puis, il y a des rats. Nous avons pu en croiser un, au dĂ©tour d'une cour. Ils prolifĂšrent Ă  cause des dĂ©chets alimentaires, malgrĂ© le nettoyage quotidien, et des fuites d’eau trĂšs nombreuses dans le bĂątiment. L'occasion pour le directeur Jimmy Delliste de reconnaĂźtre des difficultĂ©s Ă  "lutter contre la prolifĂ©ration des rats", avant de regretter l'absence de rĂ©frigĂ©rateur dans les cellules Ă  cause des "circuits Ă©lectriques", ou encore de s'inquiĂ©ter "d'une remontĂ©e en effectifs dans les mois ou annĂ©es qui viennent" alors que, depuis le premier confinement, il n'y a plus que deux dĂ©tenus maximum par cellule dans sa prison. Les conditions de dĂ©tention Ă  Fresnes - Un reportage de Lauriane DelanoĂ« Ă©couter
CetteĂ©tudiante en Droit ĂągĂ©e de 19 ans, qui souhaite garder l’anonymat, voulait rendre visite Ă  son compagnon actuellement incarcĂ©rĂ© Ă  la maison
PubliĂ© le 22/08/2022 Ă  0509 Le 31 octobre 2020, Ă  21 h 45, Ă  MontrĂ©jeau, les gendarmes procĂšdent Ă  un contrĂŽle routier sur un sens giratoire. *Yannick, 23 ans au volant d’une Alfa RomĂ©o, accompagnĂ© de cinq personnes Ă  bord du vĂ©hicule aperçoit le dispositif. Il stoppe sa course. AprĂšs un dĂ©rapage contrĂŽlĂ© suivi d’un demi-tour Ă  grande vitesse, il heurte le trottoir. Un cri s’échappe du vĂ©hicule. Un passager, Ă  moins que ce ne soit Yannick, insulte les gendarmes "Bande de cons, venez nous chercher". L’Alfa RomĂ©o fonce par les rues adjacentes pour contourner le point de contrĂŽle, actionnant ses feux de croisement avec des appels de phares provocateurs. Qu’à cela ne tienne, un gendarme a identifiĂ© le vĂ©hicule et reconnu Yannick, bien connu de leurs services. Quelques jours auparavant, Ă  Villeneuve-de-RiviĂšre, une course-poursuite s’était engagĂ©e, Yannick avait grillĂ© un stop et circulĂ© en sens interdit. Quatre mois, plus tard, le 19 fĂ©vrier, Yannick est localisĂ©, il purge une peine Ă  la prison de Tarbes pour une Ă©niĂšme conduite sous stupĂ©fiants dĂ©faut de permis et
 Refus d’obtempĂ©rer. PlacĂ© en garde en vue, il est transfĂ©rĂ© du centre pĂ©nitentiaire Ă  la gendarmerie. Menottes au poignet, il parvient Ă  leur fausser compagnie. Un mois plus tard, il se constitue prisonnier et veut s’expliquer sur les faits du 31 octobre. Il nie les faits "Ce n’était pas moi, j’avais vendu le vĂ©hicule Ă  un ami". Ce dernier questionnĂ© prĂ©cise "Au moment des faits, j’étais en dĂ©tention". C’est dans le box que Yannick comparait. "En prison j’ai rĂ©flĂ©chi. Je veux solder ce passĂ© et passer Ă  autre chose", avance-t-il plein de conviction. Ce passĂ© Ă©voquĂ© par la prĂ©sidente est lourd avec 15 condamnations. Le procureur condamne ce cumul d’infractions et requiert une peine ferme. MaĂźtre Sannou, conseil d’Yannick conteste l’outrage non rĂ©ellement Ă©tabli par son client mais reconnaĂźt les autres infractions "Toujours en dĂ©tention, il suit des formations et veut tourner une page", conclut l’avocate. AprĂšs dĂ©libĂ©rĂ©, le prĂ©venu est relaxĂ© pour l’ Ă©cope de trois mois ferme pour les autres infractions. Il devra rĂ©gler 400 € pour les contraventions.*Le prĂ©nom a Ă©tĂ© modifiĂ©
ReportageParis, 20 septembre 2016. Maison d'arrĂȘt de Fresnes. Visite du garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas et prĂ©sentation de son rapport sur l'encellulement individuel. 31
AccueilDĂ©marches et outilsDemande de permis de visite prison MinistĂšre chargĂ© de la justice - Cerfa n° 13960*02Pour demander Ă  rendre visite Ă  une personne dĂ©tenue dans un Ă©tablissement au formulaireVĂ©rifiĂ© le 02 janvier 2020 - Direction de l'information lĂ©gale et administrative Premier ministre À qui transmettre ce formulaire ?Pour toute explication, consulter les fiches pratiques Besoin d'aide ? Un problĂšme ?
Lavisite rĂ©alisĂ©e Ă  la maison d'arrĂȘt des hommes du centre pĂ©nitentiaire de Fresnes a montrĂ© que cet Ă©tablissement ne prĂ©sentait pas les conditions structurelles permettant d'accueillir la population pĂ©nale dans le respect de ses droits fondamentaux. La surpopulation exceptionnelle empĂȘche un hĂ©bergement dans des conditions conformes aux normes retenues par le CPT.
Centre pĂ©nitentiaire de RĂ©au Les centres pĂ©nitentiaires, souvent appelĂ©s “prisons” dans le langage courant, sont des Ă©tablissements permettant la dĂ©tention d’individus condamnĂ©s par la justice ou en attente d’une dĂ©cision judiciaire. Par dĂ©finition, il s’agit d’une prison qui comprend au moins 2 de ces rĂ©gimes de dĂ©tention maison d'arrĂȘt, centre de dĂ©tention et/ou maison centrale. Un centre pĂ©nitentiaire est divisĂ© en plusieurs quartiers. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, on trouve souvent les mĂȘmes quartiers la maison centrale oĂč sont dĂ©tenus les condamnĂ©s avec les plus longues peines et les dĂ©tenus Ă  risque, le centre de dĂ©tention un quartier qui se concentre surtout sur la rĂ©insertion sociale et sur la future sortie des condamnĂ©s, le quartier semi-libertĂ© et celui pour les peines amĂ©nagĂ©s. Ces quatre quartiers sont destinĂ©s Ă  accueillir des individus dĂ©finitivement condamnĂ©es par la justice. Les individus en attente d’une dĂ©cision ou condamnĂ©s Ă  une peine de courte durĂ©e sont accueillis dans la maison d’arrĂȘt. En 2020, en France, les centres pĂ©nitentiaires sont au nombre de organisme permet d'effectuer diverses dĂ©marches et formalitĂ©s donc les compĂ©tences relĂšvent de la rĂ©gion organisme permet d'effectuer diverses dĂ©marches comme savoir dans quel Ă©tablissement est placĂ© un dĂ©tenu maison d'arrĂȘt, centre de semi-libertĂ© ou centre de dĂ©tention et se renseigner sur comment lui rendre Centre pĂ©nitentiaire de RĂ©au fait partie des administrations et organismes judiciaire, au mĂȘme titre que Tribunal pour enfants, Tribunal de proximitĂ©, Tribunal de commerce, Tribunal judiciaire, Tribunal administratif, SPIP, Cour administrative d'appel, Cour d'appel, Conseil de prud'hommes... CoordonnĂ©es du Centre pĂ©nitentiaire de RĂ©au Vous trouverez ci-dessous les coordonnĂ©es pour contacter le centre pĂ©nitentiaire pour vos dĂ©marches et questions dans le domaine Justice. CoordonnĂ©es postales Le Plessis PicardRĂ©au77558 MOISSY CRAMAYEL CEDEX TĂ©lĂ©phone 01 72 62 60 00 Horaires d'ouverture du Centre pĂ©nitentiaire de RĂ©au Les horaires d'ouverture ne sont pas encore renseignĂ©es. Les missions du Centre pĂ©nitentiaire Il est possible de contacter cet organisme pour savoir dans quel Ă©tablissement est placĂ© un dĂ©tenu maison d'arrĂȘt, centre de semi-libertĂ© ou centre de dĂ©tention et se renseigner sur comment lui rendre visite. Formulaires CERFA Vous voulez obtenir une carte grise pour votre vĂ©hicule ? Vous avez besoin de renouveler votre passeport ? Vous souhaitez bĂ©nĂ©ficier d'un logement social ? Toutes ces dĂ©marches et bien d'autres passent par la fourniture d'un formulaire Cerfa vous devez rĂ©aliser des dĂ©marches auprĂšs de le centre pĂ©nitentiaire, vous pouvez avoir besoin d'un de ces formulaires Cerfa sont Ă  votre disposition ci-dessous, vous n'avez qu'Ă  cliquer sur celui dont vous avez besoin pour le tĂ©lĂ©charger Le rĂŽle de la justice en France passe par les travailleurs des centres d'enfermements, les tribunaux etc. Il est possible de contacter diffĂ©rentes structures pĂ©nitentiaires Service pĂ©nitentiaire d'insertion et de probation, Centre de semi-libertĂ©... afin, par exemple, de solliciter un droit de diffĂ©rents tribunaux tribunaux administratifs, de proximitĂ©, de commerce, pour enfants, judiciaire sont en charge de traitĂ© les dĂ©lit dans des domaines divers. Les tribunaux de commerce sont, par exemple, en charge des dĂ©cisions de justices liĂ©es, par exemple, Ă  la mise en redressement judicaire d'une entreprise ou de sa tribunaux de proximitĂ©, organe des tribunaux judiciaires, sont chargĂ© de rĂ©gler les litiges dont le prĂ©judice n'excĂšde pas le montant estimĂ© de 10000 euros. Infos Justice En France, c'est le MinistĂšre de la Justice, créé en 1790 pour prendre la suite de l'office de garde des sceaux 1551 qui est en charge de la gestion et de l'action des juridictions. En 2019, les effectifs de ce MinistĂšre dĂ©passe les 86 000 ETP Ă©quivalents-temps plein travaillĂ©s dont l'essentiel se concentre dans l'administration pĂ©nitiaire 41 500 ETP et la justice judiciare 33 500 ETP.Concernant le volet pĂ©nitentiaire, on compte 187 Ă©tablisements reprĂ©sentant plus de 60 000 places. Autres centres pĂ©nitentiaires de la rĂ©gion Il y a 5 autres centres pĂ©nitentiaires dans la rĂ©gion Ile-de-France. WcV5.